Santé

Médicaments courants pendant la grossesse susceptible d’augmenter le risque d’autisme chez les enfants


Une étude récente a révélé que les médicaments anti-inflammatoires, consommés par des millions de femmes enceintes à travers le monde, pourraient augmenter le risque d’autisme chez leurs enfants. Cette étude a analysé l’impact des glucocorticoïdes, un type de stéroïdes, sur les enfants exposés à ces médicaments pendant leur développement in utero.

Les chercheurs ont découvert que les enfants exposés à ces médicaments présentaient un risque accru d’autisme de 30 à 50 % par rapport aux enfants dont les mères n’avaient pas pris ces médicaments. En outre, les glucocorticoïdes, tels que la prednisone et la cortisone, ont également été associés à une augmentation du risque de déficiences intellectuelles, de troubles du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) et d’anxiété.

Ces médicaments sont couramment utilisés par les femmes enceintes pour prévenir les naissances prématurées, car ils aident au développement et à la maturation des organes du fœtus. Ils sont également prescrits aux femmes souffrant de troubles immunitaires ou inflammatoires tels que la polyarthrite rhumatoïde, le lupus et l’asthme, afin de réduire les réactions immunitaires. Cependant, la récente étude suggère qu’une exposition excessive du fœtus à ces médicaments pourrait avoir des effets néfastes sur le développement cérébral.

Bien que les effets secondaires des glucocorticoïdes administrés sur de longues périodes, comme la prise de poids et l’ostéoporose, soient connus depuis des décennies, l’étude menée au Danemark indique que ces médicaments pourraient également nuire au développement cérébral des enfants.

Les chercheurs ont examiné les données de développement de plus de 1,1 million d’enfants nés entre 1996 et 2016, parmi lesquels plus de 300 000 avaient été exposés à ces médicaments in utero. Ils ont suivi ces enfants pendant 15 ans après leur naissance pour évaluer les effets de l’exposition aux glucocorticoïdes.

Les résultats montrent que les enfants exposés présentaient un risque 50 % plus élevé d’autisme par rapport aux autres. De plus, le risque de déficiences intellectuelles et de TDAH était supérieur de 30 % chez ce groupe. Les troubles de l’humeur, l’anxiété et les troubles liés au stress étaient également augmentés de 50 %.

Pour les enfants dont les mères souffraient de troubles auto-immuns ou inflammatoires, le risque d’autisme et de TDAH était accru de 30 %, tandis que les problèmes d’humeur et les déficiences intellectuelles augmentaient de 40 %.

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