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Al-Mirghani conclut un accord avec les dirigeants des Frères, ce qui ouvre la voie à leur retour sur la scène politique soudanaise


Des sources soudanaises bien informées ont dévoilé des rencontres entre Mohammed Uthman al-Mirghani al-Khatim et des dirigeants frères soudanais, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Soudan, au cours desquelles le président du Parti Fédéral Démocratique (FDP) cherche à utiliser et à réorganiser les Frères pour tirer parti de leur parti au sein de son propre parti en échange d’un retour partiel et progressif de l’organisation des Frères sur la scène politique soudanaise.

Qui est al-Mirghani ?

Mohammed Uthman al-Mirghani a quitté l’Égypte en 2010, après avoir aggravé les dissensions au sein de son parti, pour s’enfuir dans la capitale britannique, Londres, pour rester quelques mois, puis pour quitter le Caire et s’y installer jusqu’aux derniers jours. Al-Mirghani, connu sous le nom d’al-Khatim, avait organisé ses affaires politiques et dirigé son parti depuis le Caire, préférant nouer des partenariats politiques avec l’ancien régime des Frères d’Égypte, en exploitant le fait que Omar el-Bechir soit au pouvoir au Soudan. L’accord est intervenu entre les portefeuilles ministériels d’el-Bechir et son fils (Hassan al-Mirghani et Jaafar al-Mirghani ) a occupé les postes d’assistant du président déchu. Al-Mirghani dirige un parti qui joue un rôle actif dans la scène politique soudanaise, bénéficiant d’un soutien sans réserve de la faction Khatmiyya, la branche religieuse du parti, le rempart traditionnel de la faction Ansar dirigée par feu Sadeq al-Mahdi.

Un accord avec les Frères musulmans

Pour leur part, des sources bien informées ont dévoilé une rencontre entre al-Mirghani et le chef des Frères Ali Karti pour discuter de la manière dont le groupe pourrait revenir sur la scène. Ils ont d’abord décidé d’exporter l’image selon laquelle les Kurdes et les anciens visages des Frères doivent être temporairement absents de la scène politique. Ce qui a été révélé aux médias soudanais, c’est que Karti insiste pour quitter l’organisation et transférer les dirigeants à une nouvelle génération. Mais des sources ont affirmé que c’est une des tactiques de tromperie qui consiste à changer les visages rejetés par le peuple soudanais.

Les sources ont ajouté que al-Mirghani s’employait, en collaboration avec Ismaël Abdel Hay le propriétaire de la chaine Taiba TV, à mettre au point des cadres et des plans d’action médiatiques pour rendre rapidement l’organisation des Frères populaires, en coordination avec des éléments et des dirigeants de la région du Soudan.

Le retour est presque impossible

Dans le même ordre d’idées, Dr Hamad Khair, analyste politique soudanais, a estimé que les tentatives d’al-Mirghani, Karti et Abdel Hay n’aboutiraient à rien. Il a assuré que les Soudanais avaient définitivement rejeté les Frères musulmans et qu’ils ne seraient pas autorisés à rentrer chez eux, en soulignant que les trois dernières décennies avaient été suffisantes pour leur fascination et leur agitation pour rejeter le groupe radical par le peuple.

Il a ajouté que la situation au Soudan était actuellement dominée par différentes entités, faisant observer que ce n’était pas elles qui s’opposaient à l’idée du retour des Frères Musulmans, mais que le peuple avait montré avant et après la révolution que le retour des Frères Musulmans était une question qui avait pris fin pour toujours et que le peuple ne permettrait pas leur présence dans une quelconque équation politique dans un avenir proche ou lointain, et que si elles y parvenaient, le retour serait faible et sans effet et ferait en sorte que les rôles des Frères soient réduits à une échelle supérieure.

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