Politique

« Partez » – Les gens du Sud tunisien expulse Ghannouchi


L’expulsion et les slogans injurieux traquant le chef des Frères tunisiens, Rached Ghannouchi, où qu’il se rende, perdent le politicien des années 80, tout espoir de revenir au pouvoir.

Les habitants de la province de Sfax, dans le Sud-Est de la Tunisie, ont prononcé le slogan « Partez » dimanche matin, face au chef des Frères de Tunisie, qui se rend dans le Sud du pays, en se rendant compte de la baisse de popularité de celui-ci à l’occasion de l’anniversaire de la création du mouvement Ennahdha.

Les internautes ont partagé des clips vidéo sur l’expulsion de Ghannouchi de la province de Sfax, coupant la route vers le centre de la province.

Il s’est rendu hier dans la province méridionale de Tataouine, où il a été expulsé de la même manière humiliante que les habitants.

Les évictions continuelles montrent qu’une fois que Rached Ghannouchi a quitté le quartier général d’Ennahdha, Sa Sainteté s’est évanouie, devenant expulsé au cours de ses soles et de ses voyages sur tout le territoire tunisien, suivi de slogans condamnant ses crimes.

Après la dissolution du parlement, Rached Ghannouchi tente de rallier ses partisans pour trouver une nouvelle légitimité, en particulier à l’approche des élections législatives anticipées, prévues pour le 17 Décembre prochain.

Ghannouchi a été renversé par les campagnes d’expulsion dans les provinces du Sud hier et aujourd’hui, surtout parce qu’il croyait que ces provinces étaient garanties pour les Frères musulmans.

Ghannouchi avait déjà déclaré en 2019 qu’Ennahdha n’avait pas besoin d’organiser une campagne électorale dans les provinces du Sud (7 provinces sur 24) comme garantie.

Les sept provinces sont Sfax, Gabès, Médenine, Tataouine, Qibali, Touzeur et Kafsa, dont 2 millions et 600 000 personnes sur un total de 10 millions de Tunisiens, tandis que les représentants au Parlement tunisien occupent 53 des 217 sièges, soit environ un quart des sièges.

Les résultats des élections tunisiennes de 2011 ont montré que le Sud tunisien était le réservoir électoral des Frères musulmans, avec Ennahdha qui a remporté la plupart des sièges parlementaires réservés aux circonscriptions électorales de ces régions.

Aux élections de 2011, Ennahdha a remporté 89 sièges, le taux de vote le plus élevé dans les gouvernorats du sud étant de 3 sur 4 dans la province de Tataouine, tandis que dans la province de Médenine, elle a remporté 5 sur 9 et 4 sur 7 dans la circonscription de Gabès.

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