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L’«intransigeance» des Houthis quant à la fin du siège de Ta’izz compromet la trêve – Détails


L’envoyé de l’ONU au Yémen, Hans Grundberg, court contre la montre, avant la fin de la trêve humanitaire entre le Gouvernement yéménite et les milices terroristes Houthis, et ce jeudi, dans le cadre de ses efforts pour obtenir l’approbation de sa prorogation, à un moment où le Gouvernement insiste sur la nécessité de lever le siège et de contraindre les Houthis à s’acquitter de leurs obligations en vertu de l’armistice.

Le Bureau de l’Envoyé spécial a indiqué qu’il avait rencontré hier au Mascate le porte-parole et négociateur en chef du groupe, Mohammed Abdulsalam Fleita, ainsi que des responsables omanais, à la suite de sa rencontre à Aden avec le Président du Conseil présidentiel de commandement et des responsables du Gouvernement yéménite légitime.

D’après son bureau, Grundberg a affirmé qu’ « il faut rouvrir les routes à Ta’izz et dans d’autres parties du Yémen, renouveler la trêve et prendre des mesures sérieuses pour mettre un terme au conflit dans son ensemble ».

Dans ce contexte, le Ministre yéménite de l’information, Muammar Al-Eryani, a accusé les Houthis d’avoir refusé de lever le blocus de la province de Ta’izz, alors que le Gouvernement avait fait des concessions dans plusieurs dossiers.

Sur Twitter, Al-Eryani a tweeté hier : L’intransigeance des Houthis, malgré les appels internationaux et les pressions populaires, « confirme leur imposition d’une politique de châtiment collectif et d’assassinat systématique des habitants de la province qui a été la première victime du coup d’État ».

Le Ministre yéménite a rapporté que, selon les centres de surveillance des droits de l’homme, entre 2015 et 2020, les victimes du bombardement des Houthi à Ta’izz ont été au nombre de 3 590, dont 761 enfants et 347 femmes, ainsi que près de 14 000 blessés.

Il a rappelé que les bombardements allaient des obus de char à l’artillerie, des mortiers et des tireurs d’élite, soulignant que le siège imposé par les Houthis à Ta’izz depuis sept ans constituait un crime de guerre, un crime contre l’humanité et une violation flagrante du droit international et des instruments internationaux.

Le Ministre yéménite a demandé à la communauté internationale, à l’ONU et aux envoyés de l’ONU et des États-Unis de condamner le siège, et de faire pression sur les Houthis pour qu’ils mettent fin aux manipulations sur le dossier et libèrent immédiatement et complètement le siège de la province de Ta’izz.

Dans le même temps, l’Organisation SAM pour les Droits et les Libertés, basée à Genève, a demandé à la communauté internationale d’assumer ses responsabilités morales en ouvrant tous les points de passage de la ville assiégée de Ta’izz par la milice des Houthis.

Dans un communiqué transmis par Saba, l’organisation a déclaré : « La transformation de ce dossier en instrument de négociation politique aggrave les souffrances des civils, ne sert pas le processus de paix et risque de compromettre la prorogation de la trêve au Yémen ».

L’incapacité de la communauté internationale depuis Stockholm à lancer ce dossier a été perçue comme une perte de confiance dans les initiatives de paix et la poursuite de l’armistice, mais aussi dans les médiateurs internationaux, en particulier compte tenu du coût humanitaire élevé du siège.

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