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Yémen : Les menaces de Houthis contre les installations pétrolières révèlent le terrorisme de ses milices


En réponse aux menaces des milices Houthis, le gouvernement yéménite, après que les milices Houthis ont déclaré la mer Rouge et la mer d’Arabie zone militaire, menacé de prendre pour cible des navires marchands, des pétroliers et des sociétés étrangères opérant au Yémen, a demandé aux « compagnies et agences maritimes de poursuivre leurs activités et de ne pas se préoccuper de ces pratiques et des notes illégales émises par les représentants des milices putschistes Houthis » soutenue par le régime iranien, a jugé illégales les menaces proférées par les milices aux Houthis. Cela est indiqué dans des déclarations distinctes du Ministère des transports, du pétrole et des minerais du Gouvernement yéménite, qui ont appelé le Ministère des transports du Yémen, dans une déclaration, à ne pas traiter et communiquer d’une manière quelconque avec les groupes illégaux des milices Houthis de Sanaa, qui sont des acteurs et des ministères du gouvernement légitime. 

Menaces des Houthis

De son côté, le Ministère du pétrole et des mines du Yémen a estimé dans une déclaration que « les affrontements entre les milices Houthis et les menaces contre les compagnies pétrolières révèlent la réalité terroriste de cette milice rebelle contre la volonté nationale et les résolutions internationales ». Dans cette déclaration, les entreprises de production et d’exploration se sont engagées à ne pas tenir compte des informations reçues concernant des milices terroristes et terroristes hors-la-loi et ont affirmé qu’elles « fourniraient aux entreprises du secteur pétrolier et minier toute forme d’appui et d’assistance et qu’elles tenteraient de surmonter les difficultés qu’elles rencontrent pour poursuivre leurs activités conformément aux accords et aux contrats signés avec le Gouvernement yéménite ».

Le Ministre yéménite de l’information, Muammar Al-Eryani, a déclaré plus tôt : « La grave déclaration faite par les Houthis de considérer la mer Rouge, Bab al-Mandeb et la mer d’Arabie comme une zone d’opérations militaires et de menaces contre les entreprises révèle qu’ils sont des milices terroristes qui ne respectent pas les lois et les instruments internationaux ». Le représentant du Yémen a demandé à la communauté internationale, à l’Organisation des Nations Unies et aux membres permanents du Conseil de sécurité de prendre clairement position sur cette grave menace et d’assumer leurs responsabilités juridiques face aux activités terroristes du régime iranien et à ses outils de surveillance qui constituent une grave menace à la paix et à la sécurité régionales et internationales.

Attentat des chefs Houthis

Les menaces des milices Houthis sont les premières depuis la reprise de l’exportation du pétrole en 2018, en réponse à la perte par les Frères de la province de Shabwah, riche en pétrole et en gaz, le mois dernier, ce que les experts ont considéré comme faisant partie d’une coopération cachée et du partage des richesses entre les organisations terroristes. Les menaces des milices Houthis ont été émises, de même qu’une campagne de rumeurs menaçantes visant principalement Bal’haf stratégique, un port d’exportation et une usine de production de gaz de 6,7 millions de tonnes par an, et ont cessé depuis le coup d’État des milices Houthis à la fin de 2014. Des menaces systématiques ont été proférées par les principaux dirigeants Houthis, y compris le chef de la milice Abdul-Malik al-Houthi, dont le porte-parole a poussé Yahya Al-Shafi à se retirer il y a deux jours pour accuser les sociétés étrangères de piller les richesses, et de prendre au sérieux les menaces si la prolongation de la trêve échoue, précédées par les dirigeants éminents Mohamed Abdulsalam, Mohammed Ali al-Houthi et Hussein al-Azzi, ainsi que par le Conseil politique, tandis que le gouvernement de coup non reconnu par le soi-disant Ministre du pétrole s’est adressé aux compagnies pétrolières pour qu’elles fournissaient des revenus pétroliers à la Banque centrale des Houthis à Sanaa.

Houthis et Frères

Pour sa part, Mervat Abdul-Wasie, la chercheuse économique yéménite, affirme que l’heure des menaces proférées par les Houthis est le signe d’une relation non déclarée entre Houthis et les Frères musulmans. Elle affirme que leurs actions visent en fait à faire échouer les efforts du Gouvernement yéménite pour faire fonctionner des installations vitales et souveraines telles que Bal’haf, aggravant ainsi les conséquences de la guerre et ses conséquences apparentes au niveau de l’effondrement économique actuel au Yémen. Elle fait remarquer que Bal’haf est une entreprise aussi stratégique que l’importance des ressources du Réseau dans son ensemble et sa décision d’exploitation ne pourra se faire que par le biais des efforts du Conseil présidentiel pour créer un environnement sûr pour ses partenaires internationaux.

Les observateurs considèrent que les milices Houthis cherchent à imposer les conditions de la prolongation de la trêve internationale, en particulier les « salaires » qu’elles ont pillés pour échapper au mécontentement populaire, et s’apprêtent à imposer un accord de partage des revenus pétroliers en raison de leur possession de missiles et de marches capables de menacer les installations pétrolières.

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