Moyen-Orient

Les Houthis et le choléra : une alliance menaçant la santé publique au Yémen


Dans le nord du Yémen, une tragédie humanitaire se déroule alors que le siège s’aligne sur les épidémies, le choléra émergeant comme l’une des maladies les plus meurtrières, menaçant une catastrophe sanitaire sans précédent. La crise s’aggrave en raison des politiques des milices houthis, entravant la livraison de vaccins et d’aide médicale, rendant difficile le contrôle et la contenue de l’épidémie.

Le choléra sévit dans le nord

De la capitale Sanaa aux gouvernorats de Saada et de Hajjah, les institutions de santé se retrouvent confrontées à des défis importants pour recevoir et traiter le nombre croissant de patients atteints de choléra. Ces défis sont exacerbés par la politique de dissimulation adoptée par les milices houthis, cachant les véritables statistiques des infectés, compliquant les efforts pour évaluer l’ampleur de la crise et y faire face efficacement.

Les épidémies sont utilisées comme un outil de pression dans les négociations avec les organisations internationales, entravant les efforts de contrôle de l’épidémie et empêchant la livraison de l’aide médicale nécessaire. Dans la capitale, des sources locales mettent en garde contre une nouvelle et puissante vague de choléra, exacerbée par la détérioration des conditions de santé, l’accumulation de déchets dans les rues et la pénurie d’eau propre, créant un environnement propice à la propagation des maladies infectieuses.

Ces conditions difficiles soulignent la nécessité urgente d’une intervention internationale pour améliorer les services de santé, garantir la disponibilité des vaccins et des traitements nécessaires pour contenir la propagation du choléra et d’autres maladies, mais des obstacles politiques entravent cette voie vitale.

Préventions par les vaccins et propagation de l’épidémie

Les efforts de santé au Yémen sont confrontés à d’importants obstacles, notamment dans les zones sous contrôle houthi, où le soi-disant ministère de la Santé entrave les campagnes de vaccination vitales. Ces obstacles sont basés sur des allégations selon lesquelles les vaccins fournis ne sont pas sûrs, constituant un défi majeur pour la santé publique. Ces allégations exposent la population à un risque accru de maladies facilement prévenues par la vaccination, telles que le choléra, la rougeole et d’autres.

L’impact négatif de ces politiques se manifeste par l’augmentation des cas de maladies infectieuses, compliquant la tâche des organisations internationales et locales travaillant dans le domaine de la santé. La vaccination est l’un des moyens les plus efficaces de prévenir et de contrôler la propagation des maladies ; ainsi, son interdiction entrave considérablement les efforts visant à protéger la population, en particulier les enfants et les personnes les plus à risque.

Saada : Épicentre de négligence et d’épidémie

À Saada, bastion des Houthis, la situation sanitaire s’est nettement détériorée avec la propagation généralisée du choléra, un indicateur sérieux de l’aggravation de la crise humanitaire dans la province. Malgré le besoin urgent d’améliorer la préparation sanitaire pour lutter contre cette épidémie, les milices n’ont montré aucune initiative pour améliorer la réponse médicale ou élever le niveau des services de santé pour faire face à la crise.

Le Comité international de la Croix-Rouge a signalé la propagation de diarrhées aqueuses aiguës et de choléra dans la région, avec plus de deux mille cas enregistrés depuis novembre dernier, mettant en lumière le besoin urgent d’interventions médicales et humanitaires urgentes. En réponse à la situation d’urgence, le comité a établi un centre de traitement des diarrhées aqueuses aiguës à l’hôpital rural de Monabbih, pour fournir les soins nécessaires aux malades et tenter de freiner la propagation de l’épidémie.

Ces mesures font partie des efforts internationaux visant à aider le Yémen à surmonter ses défis sanitaires, mais le besoin persiste de davantage de soutien et de ressources pour garantir le contrôle du choléra et l’empêcher de devenir une pandémie menaçant la vie de milliers de personnes. Le choléra est une maladie préventive et curable si des ressources de santé suffisantes et un accès rapide au traitement sont disponibles.

Hajjah : Le silence cache l’épidémie

Dans le gouvernorat de Hajjah, le choléra se propage silencieusement et de manière alarmante, le district d’Abes, connu pour sa densité de population et son accueil de personnes déplacées, enregistrant des centaines de cas confirmés.

Cette épidémie survient dans des conditions de vie difficiles, où la population souffre d’une grave pénurie d’eau propre et de la détérioration des services d’assainissement, contribuant à l’accélération des infections.

La situation à Hajjah est un indicateur clair du besoin urgent d’interventions humanitaires et sanitaires pour freiner la propagation de l’épidémie. L’absence d’infrastructures de santé adéquates entrave la capacité des autorités locales et des organisations humanitaires à répondre efficacement à la situation d’urgence.

L’augmentation des infections indique que le choléra continue de constituer une menace importante pour la santé publique dans la région, nécessitant des efforts concertés internationaux et locaux pour fournir de l’eau propre et améliorer les services de santé pour la population.

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