Politique

Un rapport français met en garde contre l’infiltration de l’Iran en Afrique… Détails


Après avoir laissé place à Al-Qaïda pour opérer et s’étendre dans la région, l’Iran tente d’exploiter la diminution de l’influence des pays occidentaux dans la région du Sahel africain pour renforcer ses liens avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger.

C’est ce que met en garde un rapport français, comme l’a souligné le journal français Le Monde dans un rapport mardi, faisant référence à ce qu’il a appelé le ‘lancer géostratégique de dés’ de Téhéran dans la région du Sahel depuis une série de coups d’État survenus au Mali, au Burkina Faso et au Niger depuis 2020.

Après avoir exigé le départ des diplomates et soldats français, l’armée en place travaille à former de nouvelles alliances. En plus de la Russie, devenue un partenaire clé pour Bamako et Ouagadougou, l’Iran travaille également à renforcer ses relations avec les pays du Sahel de manière plus secrète.

Téhéran espère réduire son isolement sur la scène internationale tout en poursuivant sa bataille contre l’Occident, comme le rapporte Erem News citant Le Monde. Une manifestation récente de ce mouvement diplomatique iranien dans la région du Sahel a eu lieu au Mali lorsque le Conseil National de Transition (l’organe législatif du conseil militaire) a annoncé l’ouverture de ‘deux centres’ au cours de l’année à venir, à savoir des ‘Collèges Universitaires Iraniens’ et un ‘Centre Technique et Professionnel pour la Technologie de l’Information.’

Cette annonce a suivi une réunion entre l’ambassadeur iranien à Bamako, Hussein Taleishi Salehani, et le colonel Malick Diaw, le chef de la Confédération Nationale du Travail.

Plus tôt, Salehani avait été reçu en octobre 2023 par une autre figure clé du conseil militaire, le colonel Sadio Camara, ministre de la Défense. L’armée malienne a déclaré dans un communiqué de presse que les deux pays s’étaient engagés au cours de ce processus à ‘renforcer la coopération en matière de défense et de sécurité’, sans fournir plus de détails.

Il y a quelques mois, précisément en août, le ministre des Affaires étrangères iranien Hussein Amir Abdollahian a visité Bamako pour commencer sa tournée africaine, qui l’a ensuite conduit en Tanzanie.

Pendant son séjour à Bamako, Abdollahian, accompagné de représentants de divers ministères iraniens et d’acteurs économiques, a assisté à la première session du Comité de Coopération Financière Irano-Malienne, créé après la visite de son homologue malien Abdallah Diop à Téhéran en février 2022.

Alors qu’il était à Bamako, Abdollahian a adopté le langage populiste utilisé par le conseil militaire, qui est attaqué par des groupes extrémistes. Le ministre iranien des Affaires étrangères a souligné que ‘l’intervention occidentale’ en Afrique explique la ‘formation de certains groupes terroristes’, selon l’agence de presse officielle iranienne IRNA.

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