Grand Maghreb

Tunisie : Kaïs Saïed accuse des parties d’avoir payé d’énormes sommes pour perturber les élections


Le Président tunisien Kaïs Saïed a souligné hier soir que la liberté n’est pas synonyme d’anarchie et de conspiration contre la sécurité intérieure et extérieure de l’État, soulignant qu’il y a des personnes qui distribuent des sommes considérables aux citoyens dans le but de perturber le fonctionnement normal de la deuxième élection des députés du peuple, ou qui perturbent le fonctionnement normal de certaines institutions publiques. Il faut aussi leur adresser des sommes considérables de l’étranger, afin de continuer à aggraver la situation et à déstabiliser l’État tunisien.

Lorsqu’il a reçu le Ministre de l’intérieur, Taoufik Charfeddine, et le Directeur général de la sécurité nationale, Mourad Saaidan, au Palais de Carthage, il a souligné que la loi devait s’appliquer à tous, car la sécurité de l’État et la paix sociale ne peuvent laisser ceux qui cherchent désespérément à la mettre hors de la sphère de la responsabilité et des sanctions.

Selon une communication adressée à la présidence tunisienne, la réunion a porté sur la situation sécuritaire dans le pays et sur les abus de la loi et les atteintes à la sécurité nationale commis par certaines personnes derrière lesquelles on sait qu’elles sont en civil.

Saïed accuse la classe politique qui a dirigé le pays après la révolution de 2011 d’avoir plongé le pays dans des crises politiques, sociales et économiques, et affirme qu’il cherche à redresser la situation, conformément aux exigences populaires qui réclament la responsabilité du mouvement de Ennahdha des frères et de tous ceux qui ont participé au processus politique tunisien ces 10 dernières années, qu’ils appellent la « décennie noire ».

La semaine dernière, Saïed a averti les parties qui avaient déclaré qu’elles cherchaient à frapper l’État de l’intérieur en ciblant la paix civile, soulignant qu’elles assumeraient pleinement leurs responsabilités, en soulignant qu’aucun État et ses institutions ne pouvaient se substituer à eux.

Il a fait observer que la situation dans laquelle se trouve la Tunisie aujourd’hui, et les actes de ceux qui s’aventurent jusqu’à la ruine de la corruption en frappant les institutions de l’État et en portant atteinte à leurs symboles, constituaient un crime de conspiration contre la sécurité intérieure et extérieure de l’État, soulignant que ces conditions ne pouvaient durer et que celles-ci ne pouvaient pas rester impunies par la loi.

Il a également ajouté que cette misère politique ne pouvait se poursuivre, accusant les parties opposées de tenter de créer des crises pour inciter les institutions de l’État et les Tunisiens à s’en prendre aux Tunisiens. Il a souligné qu’il n’y avait pas lieu de revenir en arrière et qu’il avait l’intention de mettre fin à la « conquête de l’État ».

Les déclarations de Saïed sont une réponse aux critiques de ses opposants sur ses politiques de gouvernance d’État, et à l’exigence d’élections présidentielles anticipées, dirigées par les Frères Ennahdha et leurs alliés.

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