Politique

Tunisie – Enquête sur 13 membres du mouvement Ennahdha pour effraction dans un poste de sécurité


La justice tunisienne a informé le président de l’Autorité nationale des avocats tunisiens, qu’une enquête avait été ouverte contre 13 avocats de l’Autorité de défense du Noureddine Bhiri, commandant du mouvement Ennahdha.

Selon une source de la cour d’appel tunisienne, l’avocat général du tribunal a accusé les membres du mouvement d’avoir pénétré dans un poste de sécurité dans la région de Menzel Jemil, dans la province de Bizerte, dans le Nord du pays, le 2 Janvier dernier.

Le 2 Janvier dernier, les membres du mouvement, accompagnés de 13 avocats, sont entrés par effraction dans un poste de sécurité pour faire sortir Noureddine Bhiri de force, alors qu’il était assigné à résidence dans la même zone quelques jours auparavant.

Bhiri est le bras droit du leader des Frères Rached Ghannouchi, ministre de la Justice de 2012 à 2013, et accusé d’avoir caché des dossiers condamnant Ennahdha dans des affaires de terrorisme et d’assassinats politiques.

Des témoins oculaires ont surveillé les insultes à l’encontre de l’État tunisien, ses lois, son caractère civil et pacifique, et les agressions verbales contre les leaders des frères, leurs partisans et leurs avocats.

Le 31 Décembre dernier, le ministre de l’Intérieur Taoufik Charfeddine a publié un décret mettant en résidence surveillée Noureddine Bhiri et un ancien fonctionnaire du ministère de l’Intérieur Fathi Al-Baladi, soupçonné de « terrorisme ».

Fathi Al-Baladi, responsable de l’appareil secret des Frères au sein du Ministère de l’intérieur, et le Président de la chambre noire dont parlait l’Organe de défense des Frères Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, qui avaient été assassinés il y a des années.

Al-Baladi, un responsable de la sécurité et ancien conseiller des Frères Musulmans et l’ancien Ministre de l’Intérieur Ali Larayedh, ne sera pas le dernier d’une série d’arrestations et de détentions forcées.

La loi d’urgence donne au Ministre de l’intérieur le droit de prendre les mesures nécessaires pour l’assignation à résidence et autres pour maintenir l’ordre public et la sécurité.

Le 8 Mars dernier, le ministère tunisien de l’Intérieur a annoncé la levée de l’assignation à résidence du vice-président du mouvement Ennahdha Noureddine Bhiri et son transfert à la justice.

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