« Transit forcé »… Les Frères Musulmans d’Égypte fuit en Turquie..
Les poursuivants des Frères Musulmans en Turquie, à la recherche de nouveaux refuges à la suite des changements de la politique étrangère turque, les ont placés à la croisée des chemins.
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Face à l’organisation terroriste turque, deux voies sont envisageables pour échapper à un destin scellé, à l’horizon du rapprochement turco-arabe, car Ankara n’est plus la destination sûre du groupe terroriste.
La première, d’après les experts, serait de partir directement vers des postes permanents dans des pays européens comme la Grande-Bretagne, le Canada et la Suède, les pays les plus sûrs pour les membres des Frères musulmans, particulièrement ceux impliqués dans des affaires de terrorisme.
La seconde solution est de devoir recourir à des gares de « transit » comme la Syrie et le Liban, alors que la réalité de ces pays est instable. Les observateurs estiment néanmoins que ces pays pourraient être une destination nécessaire pour transférer les fonds de la réglementation hors de la Turquie.
En conséquence, les deux volets montrent que l’organisation internationale des Frères musulmans continue de défaire successivement et qu’Ankara est déterminée à mener à bien les mesures de confiance avec les États arabes par le biais d’une coordination en matière de sécurité qui ne manque pas d’accords sur l’extradition des personnes impliquées dans des affaires de terrorisme et condamnées.
Des mouvements perturbés
Des actions perturbatrices, qui forcent les frères à partir inévitablement, mais cette fois vers les pays de transit, selon le spécialiste des groupes terroristes Amro Farouk.
Farouk déclare : « Des pays comme la Syrie et le Liban seront les stations de « Transit » les plus proches pour les Frères musulmans et, surtout, les transferts d’argent hors de Turquie, mais cela ne signifie pas pour autant une stabilité durable ».
Selon Farouk, l’une des principales raisons pour lesquelles les Frères musulmans ne parviennent pas à stabiliser ces pays est qu’ils sont « des zones de conflit aux frontières infestées et de mauvaises conditions économiques, qui ne sont ni le vecteur de stabilité ni le vecteur d’investissement ».
Un réseau de courtiers des Frères dispersés au Liban et en Syrie peut les aider à faire entrer clandestinement de l’argent, selon Farouk, ceci dans le contexte de la récente instruction turque des membres des Frères de cesser de financer des projets incendiaires et de régulariser leur situation financière.
Ce qui précède indique comment Ankara essaie-t-elle de prendre davantage de mesures correctives à l’égard des pays de la région, alors que les principaux États de la région font des efforts soutenus pour faire pression sur la Turquie, afin de mettre en œuvre toutes les exigences qui aplanissent les désaccords sur la région,
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Pour Farouk, « la voie de la transition permanente sera pour des pays européens comme le Canada, la Grande-Bretagne, la Suède et le Danemark, où ces pays n’ont encore subi aucun harcèlement des Frères musulmans ».
Il explique qu’ « un certain nombre de Frères de Turquie ont fui au Canada en tant que réfugiés politiques de masse au cours des derniers mois, notant que des membres de la communauté turque commençaient à dominer des postes de direction au Canada ».
Il poursuit : « Depuis qu’ils ont fui la Turquie, les Frères d’Égypte se sont élargis et déployés dans plusieurs pays, en Europe et en Asie de l’Est, en affirmant qu’un document d’asile était nécessaire pour s’assurer de l’existence d’alternatives en cas de sortie de la Turquie. »
Anxiété
Les éléments terroristes des Frères musulmans en Turquie, vivent dans un état de grande attente et d’anxiété en raison du rapprochement égypto-turc au cours des derniers mois, ainsi que du rapprochement avec les pays arabes, après qu’Ankara a demandé leur départ.
Au cours des derniers mois, les membres d’Al-Qaida terroriste ont recherché d’autres points d’entrée en dehors de la Turquie, qui seraient sûrs et stables, d’une part, en raison de l’ingérence de la Turquie dans les affaires intérieures et, d’autre part, pour renforcer les relations avec les grandes puissances régionales.
L’Égypte a déjà fourni, par le biais d’une publication du Bureau international de coopération de Police (INTERPOL), une liste de plus de 60 dirigeants des Frères recherchés pour des affaires de terrorisme et condamnés à des peines pour faciliter leur arrestation.
De temps à autre, le Caire renouvelle le bulletin d’information sur les mesures de sécurité à l’ordre des listes d’INTERPOL et le retransmet aux pays du monde entier sous pression constante pour que les terroristes des Frères de la Révolution ne soient plus couverts de terrorisme.
Avec l’intensification des récents désaccords entre les fronts de Londres et d’Ankara, les membres du l’organisation ont trouvé une nouvelle motivation pour changer de résidence en Turquie, notamment avec des accusations successives de corruption financière et administrative.
Ces accusations ont porté atteinte à l’infrastructure de l’organisation, qui n’est plus en mesure de faire face à la nouvelle politique turque de « résolution des problèmes », dont le premier épisode sera son expulsion et l’extradition des personnes recherchées.
Les deux pôles terroristes se sont affrontés à Londres et en Turquie, et le groupe s’est divisé en deux groupes, à Ankara, dirigé par son ancien secrétaire, Mahmoud Hussein, et à Londres, dirigé par le Guide Général par intérim, Ibrahim Munir.