Politique

Rached Ghannouchi reconnait les erreurs des frères musulmans


Pour éluder la responsabilité, les Frères de Tunisie adoptent une nouvelle approche, exprimée par leur leader, Rached Ghannouchi, qui reconnaît les erreurs qu’il a commises contre le peuple et soutient les actions du 25 Juillet dernier, au cours desquelles le Président tunisien Kaïs Saïed a coupé l’herbe sous leurs pieds.

Les confessions de Ghannouchi sont contenues dans un article publié dans le journal des Frères « l’Opinion publique », dans lequel il expose un certain nombre d’erreurs commises par son parti au cours des dix dernières années, notamment en ce qui concerne la gouvernance et l’ingénierie des alliances gouvernementales et partisanes.

Dans son article, Ghannouchi évoque les circonstances et les causes de ce qui s’est passé le 25 Juillet dernier, considérant ces décisions comme « l’expression d’une volonté populaire sincère et avide de changement, en colère contre le gouvernement et sa volonté », mais craignant qu’elles ne constituent le début d’une gouvernance militaire.

Le chef des Frères Musulmans a souligné que l’action de Saïed Kaïs le 25 Juillet avait été une tentative d’ouvrir le canal d’Oxygène dans une atmosphère étouffée par le Covid.

Ces confessions sont perçues comme une abomination par les internautes tunisiens pour avoir sauté par-dessus leur vaisseau pourri pour échapper à toute comptabilité et punition.

Le militant Azzouz El Manai écrit que « avec sa déclaration d’aujourd’hui, Ghannouchi se dirige vers un second plan après avoir échoué à faire irruption au Parlement le 26 Juillet et après l’échec des actions de protestation dont la dernière a eu lieu dimanche dernier » .

Dans une publication publiée sur Facebook, il a ajouté que « Ghannouchi troquera sa sécurité en se mettant en sécurité avec son groupe ».

De son côté, le militant de la société civile Hadi al-Ameri a affirmé qu’avec la chute retentissante des Frères Musulmans dans laquelle tout avait été perdu, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur.

Sur Facebook, il poursuit : « Ne croyez pas à sa haine et à sa tromperie, c’est un monstre blessé. Une nouvelle tactique des frères. Les gens te détestent ».

Dans une publication sur Facebook, le militant des médias sociaux Mohrez El Hadiri a exprimé sa surprise face aux déclarations de Ghannouchi : « Attention à ce monstre. Ghannouchi tente de s’approcher de Kaïs Saïed, en déclarant à propos des résolutions du 25 Juillet qu’elles sont intervenues à un moment opportun, en réponse à une volonté populaire sincère ».

Dans le dernier sondage, publié Mercredi, le chef du mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi, était en tête de l’indice de la méfiance totale envers les personnalités politiques de 82 %.

Après dix ans de déception pour les Tunisiens et un lourd héritage de faiblesse dans l’administration de l’État, qui se répercute négativement sur la situation économique, sociale et politique, ainsi que des accusations directes de terrorisme et d’extrémisme dans le pays, selon des observateurs.

La nuit du 25 Juillet dernier, les rues de Tunisie ont été le théâtre d’une fête populaire, après l’annonce par le président Kaïs Saïed de mesures exclusives, notamment la dissolution du gouvernement du pro-frère Hichem Mechichi, la suspension des travaux du parlement dirigé par Rached Ghannouchi et la levée de l’immunité des députés.

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