Renouvellement de confiance envers le gouvernement de Sánchez : un revers pour les paris du Polisario
Le Premier ministre socialiste remporte la confiance du Parlement espagnol pour un nouveau mandat de quatre ans, offrant un puissant élan aux relations croissantes et au rapprochement entre Madrid et Rabat
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a obtenu une motion de confiance au parlement jeudi, le maintenant à la tête du gouvernement pour un nouveau mandat de quatre ans. Ce développement constitue un coup décisif pour les parties opposées aux intérêts du Maroc, en particulier le Front Polisario séparatiste. Ce dernier avait misé sur un changement de leadership en Espagne qui pourrait amener Madrid à reconsidérer sa reconnaissance de la nature marocaine du Sahara Marocain. La croissance continue et la convergence entre Madrid et Rabat reçoivent ainsi un fort élan.
Sánchez, le Premier ministre socialiste, a obtenu le soutien de 179 députés, une majorité absolue, après avoir remporté les sept voix du parti « Ensemble pour la Catalogne » dirigé par Carles Puigdemont, un séparatiste. Cette victoire, associée à l’amnistie accordée aux séparatistes catalans, a suscité des divisions dans le pays.
Le triomphe de Sánchez au vote survient après près de quatre mois de stagnation politique depuis les élections législatives du 23 juillet. Cette victoire lui donne l’opportunité de former un nouveau gouvernement dans les prochains jours avec son allié de gauche, le parti Súmate.
Le maintien de la direction de Sánchez éteint les espoirs que le Polisario avait placés dans son départ. Des spéculations récentes suggéraient qu’une victoire de l’extrême droite en Espagne pourrait conduire à une réévaluation de la position claire de Madrid sur le Sahara Marocain.
La présidence de Madrid au sein de l’Union européenne devrait donner un élan plus fort à la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara Marocain, une position soutenue par l’Espagne. Cela est particulièrement vrai sous le nouveau mandat du socialiste Sánchez à la tête du gouvernement. Le Maroc a préparé le terrain pour des initiatives diplomatiques au sein de l’alliance afin de faire sortir certains pays du cercle de l’hésitation, à un moment où la liste des partisans de la proposition d’autonomie dans le Sahara Marocain sous la souveraineté du Royaume continue de s’allonger.
Les efforts des factions anti-Rabat pour perturber les relations solides entre Madrid et le Maroc, qui est considéré comme un partenaire fiable pour l’Union européenne à tous les niveaux, ont échoué. Cela est dû à une approche diplomatique calme et ferme, avec ses fondements posés par le roi marocain Mohammed VI.
La coopération entre le Maroc et l’Espagne englobe divers domaines, notamment la lutte contre le terrorisme et la question de la migration irrégulière. Les efforts marocains et la coordination sécuritaire entre les deux pays ont permis une réduction de 25 % du flux de migrants vers l’Espagne en 2022, selon des chiffres officiels espagnols.
La reconnaissance par l’Espagne de la nature marocaine du Sahara Marocain l’année dernière a donné un puissant élan aux relations entre les deux pays au milieu d’une convergence de vues. En février de cette année, les deux nations ont signé une vingtaine d’accords couvrant plusieurs secteurs lors de la visite historique de Sánchez à Rabat.
À ce moment-là, le Premier ministre espagnol a qualifié le renforcement des liens entre son pays et le Maroc de « profond et étroit ». Il a noté qu’ils étaient entrés dans une nouvelle phase avec le soutien de Madrid au projet d’autonomie sous la souveraineté marocaine comme la seule solution réaliste et logique au conflit fabriqué.
Un conflit perdure depuis des décennies entre le Maroc et le Front Polisario, un groupe séparatiste soutenu par l’Algérie, concernant le Sahara Marocain. Rabat a proposé une autonomie sous sa souveraineté comme solution réaliste et logique, ce qui a recueilli un soutien presque unanime sur la scène internationale en raison de sa faisabilité.
