Iran

Mouvement iranien pour combler le fossé entre les dirigeants du Cadre de Coordination


Une réunion entre le Premier ministre irakien et les dirigeants du Cadre de Coordination se conclut par un accord sur la nécessité de maintenir le gouvernement actuel.

L’Alliance al-Fatah, dirigée par Hadi al-Amiri, proche de l’Iran, a renouvelé son soutien au Cadre de Coordination, qui regroupe les forces politiques pro-Téhéran, envers le Premier ministre irakien Mohammed Chia al-Soudani, niant toute intention d’organiser des élections anticipées. Il semble que Téhéran ait réussi à réorganiser les factions chiites et à combler le fossé entre les dirigeants du Cadre de Coordination.

Ali al-Fatlawi, un dirigeant de l’alliance, a démenti sur le site kurde Shafaq News les rumeurs selon lesquelles le Cadre de Coordination ou certains de ses dirigeants auraient demandé à al-Soudani de démissionner et d’aller vers des élections anticipées.

Il a révélé que le Premier ministre irakien avait des accords et des engagements avec le Cadre de Coordination, ajoutant qu’il devait résoudre plusieurs dossiers, notamment le retrait des forces américaines du pays et la crise monétaire.

Il a ajouté que le Cadre de Coordination « continue de soutenir fortement al-Sudani et son gouvernement et n’est pas favorable à des élections anticipées ».

Les dirigeants des forces politiques pro-Téhéran ont tenu une réunion dans la nuit de lundi à mardi chez Hadi al-Amiri, en présence du Premier ministre Mohammed Chia al-Soudani.

La réunion s’est conclue par un accord des deux parties sur la « nécessité de maintenir le gouvernement d’al-Soudani et de surmonter ces obstacles tout en soutenant al-Soudani et son gouvernement jusqu’à la fin », selon Aqeel al-Rudaini, porte-parole de la Coalition de la Victoire dirigée par l’ancien Premier ministre Haider al-Abadi.

Il a également révélé que les dirigeants du Cadre de Coordination avaient convenu que l’échec du gouvernement d’al-Soudani dans la gestion de certains dossiers était imputable à son bureau.

L’Iran avait récemment averti al-Soudani de ne pas s’éloigner du Cadre de Coordination, considéré comme le lien unificateur des forces politiques pro-Téhéran, et lui a recommandé, dans un ordre implicite, de se porter candidat aux prochaines élections sous ses listes.

Téhéran craint toute division ou dissension qui affaiblirait l’unité du Cadre, mettant ainsi en danger ses intérêts, alors qu’elle a travaillé pendant des années pour renforcer son influence, notamment lorsque la gestion des factions était entre les mains du défunt général Qassem Soleimani, commandant de la Force Qods.

Al-Soudani a pris ses fonctions de Premier ministre en octobre 2022, après avoir été nommé par le Cadre de Coordination. Il a souvent subi des pressions de la part des forces politiques pro-Téhéran, cherchant à imposer leur agenda, au point de le menacer de lui retirer leur soutien politique et de pousser à sa destitution.

L’Irak est devenu ces dernières années une scène de confrontation et de règlement de comptes entre les États-Unis et l’Iran, qui a renforcé son influence dans le pays en s’appuyant sur les partis et factions irakiens qui lui sont loyaux.

Récemment, l’Iran a intensifié ses efforts pour réorganiser les factions chiites en Irak et apaiser les tensions entre al-Soudani et le Cadre de Coordination, en vue de se préparer à toute surprise lors des prochaines élections, d’autant plus que le retour de Moqtada al-Sadr, chef du Courant Sadriste, sur la scène politique semble désormais presque certain.

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