Politique

Mohammed Ali al-Houthi… « Le serpent » de l’Iran qui veut gouverner


Le dirigeant des milices Mohammed Ali al-Houthi, reprit la scène comme un décideur influent et ambitieux qui allait au-delà du plafond imposé à Sanaa par tous les dirigeants du coup.

Mohammad Ali al-Houthi est apparu au début du coup d’État en tant que responsable officiel des soi-disant « comités révolutionnaires », formés par les milices Houthis pour superviser toutes les institutions de l’État et prendre la première décision sur ordre du leader du coup d’État Abdul-Malik al-Houthi, et ce fut la première étape pour engloutir l’État et ses institutions.

Toutefois, cette apparition précoce et puissante de « Mohammed Ali al-Houthi » a secoué les chefs des milices qui ont réussi à convaincre le dirigeant du groupe terroriste de mettre fin à son rôle et à donner aux chefs Ahmed Hamid El-Draa, le chef des anciennes milices à Sanaa et Abdel Karim al-Houthi, le plus proche du chef des milices et le Gouverneur de Sanaa à l’époque, le Ministre de l’intérieur actuel, de l’ensemble des pouvoirs de décision et d’influence.

Le chef des Houthis Saleh Ali al-Sammad, était le choix de Mohammed Ali al-Houthi comme président du conseil politique et une façade pour les événements publics parce qu’il n’était pas membre de sa race al-Houthi et qu’il ne constitue pas un danger après avoir été soumis au Conseil des gouverneurs pour un coup d’État, même s’il s’agit d’une position formelle.

Course au pouvoir et Alliance de Téhéran

Après des années de combats, de luttes pour le pouvoir, de richesses financières et d’une polarisation des alliés au sein des milices, Mohammad Ali al-Houthi, armé d’une influence influente et une étroite association avec la partie iranienne, qu’il semble être le choix le plus approprié pour conduire la coalition de Téhéran au Yémen avec ses différentes ailes.

Les sources yéménites en disent long sur le fait que Téhéran ne veut pas d’une référence religieuse comme Abdul-Malik al-Houthi, qui s’est autoproclamé Wali comme le Guide suprême d’Iran, mais plutôt comme un leader qui revient avec une référence en Iran, loin de la sainteté que les Houthis s’efforcent d’inventer autour de leur dirigeant.

Abdul-Malik al-Houthi se présente comme le « leader de la révolution », comme l’appellent ses partisans, le même patronyme que celui du Guide suprême de l’Iran – tandis que l’allié de Téhéran, Hassan Nasrallah, se contente d’être appelé le secrétaire général du Hezbollah – ce que veut l’Iran et ce que Mohammed Ali al-Houthi tente réaliser, selon les sources.

Afin de remodeler la vision et le discours des milices Houthis loin de l’indépendance, Téhéran a planté ses experts sur tous les fronts de la force militaire des Houthis, en contrôlant le temps et le lieu des combats, en lançant des roquettes et en lançant des avions à trajectoire aérienne.

Selon des sources proches du conflit des milices, « a cherché à permettre à l’officier de la Garde révolutionnaire Hassan Irlou d’intervenir même dans les dossiers civils et le fonctionnement des institutions ».

D’après les sources, Téhéran cherche à construire une coalition qui, au-delà du volet Houthi, s’intégrerait à un éventail plus large de courants politiques de gauche et de droite et serait liée aux intérêts et aux objectifs de l’Iran, à ce que les milices Houthis demeurant l’élément le plus puissant au sein de cette coalition comme c’est le cas au Liban.

Immunité iranienne pour les dirigeants du putsch

L’officier iranien Hassan Irlou s’est tenu à côté du dirigeant Houthi Sultan Al Saami, il y a quelques mois, en désaccord avec les chefs des Houthis, où il a attaqué le bras tordu d’Abdul-Malik al-Houthi à Sanaa « Ahmed Hamed », nommé directeur du bureau présidentiel du gouvernement de transition.

D’après les informations reçues, Hassan Irlou, que Téhéran a désigné comme ambassadeur à Sanaa, aurait informé les dirigeants des milices Houthis supérieures que les alliés de Téhéran ne pouvaient être compromis après que le dirigeant Houthis Ahmed Hamed ait été le porte-parole d’une campagne médiatique contre Al Saamei et qu’il a été menacé d’arrestation et de dissolution parce que Al-Saamei avait été accusé Hamed de corruption et de pillage d’argent en exploitant ses liens avec le chef des milices.

Avant le coup d’État Houthiste, Téhéran avait formé un courant dominant au sein des partis politiques, des universités et du Parlement yéménite. Ce courant, considéré – qui le leader était  Al Saamei – le plus éminent, a adopté l’ordre du jour de l’Iran et a défendu les milices depuis leur sixième guerre à Saada.

Bien que Mohammed Ali al-Houthi ait publiquement fait part à plusieurs reprises de son allégeance absolue au chef des milices, il profite de l’absence du chef des milices pour se consacrer à son influence et pour développer sa présence dans l’armée et la sécurité, avec le soutien des experts de Téhéran à Sanaa.

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