L’Irak – Les conflits du courant sadriste et le cadre de coordination sont dans l’impasse
Près d’un an après l’annonce des résultats des élections en Iraq, les crises politiques en Iraq sont devenues de plus en plus complexes et dangereuses, menaçant la stabilité de l’Iraq et annonçant une guerre civile à tout prix. Les crises politiques se sont manifestées dans le boycott du courant sadriste lors de la séance du dialogue en Iraq tenue hier à l’invitation du Premier Ministre Mustafa al-Kazimi. Le courant sadriste a estimé que la séance n’avait pas d’importance et n’apportait aucun avantage pour le peuple iraquien.
Les trois présidences ont tenu une réunion des dirigeants des forces politiques en présence de la représentante de l’ONU, Jeanine Hennis-Plasschaert, absente ou représentée, et ont publié un communiqué final en cinq points, dans lequel il est dit implicitement qu’il y aurait des élections anticipées, mais dans le cadre de mécanismes constitutionnels et juridiques. Toutefois, la source, par l’intermédiaire du soi-disant ‘Ministre du Commandement’, a reconnu que les intentions des adversaires dans le cadre de la recherche de solutions réelles étaient encore floues en invoquant les mécanismes législatifs.
Le courant Sadriste refuse
Saleh Mohammed Al Iraqi, le ministre du Courant sadriste, a remercié le Premier Ministre Moustapha al-Kazimi de son initiative, mais a critiqué la séance en disant : « La séance de dialogue du Premier Ministre, dont nous nous félicitons, n’a produit que quelques points qui ne sont ni favorables à la faim ni favorables à la population, ni au service, à la dignité et aux aspirations de la population. En conclusion, il conclut : « N’affolez pas le peuple contre vous, et ne faites pas, ne faites pas et ne faites pas plus, ce qui fait qu’il est encore plus inquiet du processus démocratique que vous envisagez pour votre camp ».
Initiative ‘Courant de la sagesse’
Dans le même ordre d’idées, l’agence de presse saoudienne a révélé qu’Ammar al-Hakim, chef du ‘Courant du Sagesse’ iraquien, était arrivé en Arabie saoudite après avoir participé à un dialogue national entre les présidences et les dirigeants des forces politiques iraquiennes. Les médias iraquiens ont rapporté, de manière informelle, que al-Hakim rencontrerait le Prince héritier Mohammed ben Salmane, notant qu’al-Hakim pourrait demander au prince héritier saoudien d’intervenir auprès du mouvement sadriste pour mettre fin à la crise qui afflige le pays.
Le courant sadriste et cadre
Les tensions entre le courant sadriste et le Cadre de coordination soutenu par l’Iran se sont exacerbées chaque jour depuis la fin du mois de juillet dernier, notamment parce que les deux parties ont échangé des pressions, des protestations et des déclarations, sans que les choses n’aient encore dégénéré en conflit direct.
Cependant, toutes les tentatives de médiation et les appels au dialogue entre les parties n’ont pas encore abouti, d’autant plus qu’al-Sadr s’est toujours attaché à dissoudre le parlement et à tenir des élections législatives anticipées, alors que le Cadre de coordination (composé de Nouri al-Maliki, de l’alliance Fatah et de factions proches de l’Iran) veut former un gouvernement avant les élections anticipées.