Moyen-Orient

Liban: Michel Aoun cherche à créer un vide politique


Les observateurs pensent que l’ex-président Michel Aoun a directement cherché à créer une crise avant de quitter le palais présidentiel. Ils ont déjà mis en garde contre un vide du pouvoir au Liban après l’ancien président Aoun, le dimanche 30 octobre, le jour de l’expiration de son mandat, sans autre choix. Après plusieurs séances de vote, la Chambre des représentants n’a pas encore élu de président;

c’est un poste élu par les législateurs, pas un vote populaire, occupé par les chrétiens Marouni. D’où l’ancien président Aoun tente de corrompre la situation et d’aggraver la crise politique. Il a envoiyé une lettre au Parlement 24 heures avant l’expiration de son mandat le 31 octobre, dans laquelle il appelle le Premier ministre Najib Mikati à démissionner, demande aux députés de retirer leur confiance dans son gouvernement et déclare que le gouvernement n’a pas de légitimité et ne devrait pas assumer la présidence.

Huile sur le feu

De leur côté, de nombreux législateurs ont affirmé que la Constitution libanaise accorde au gouvernement, même s’il est provisoire, le droit de gérer le pays, s’il y a un vide présidentiel, et arguent que le président doit être élu, pas faire l’objet de discussions autour du gouvernement, comme le confirme Voice of America, le président sortant sortant sortant d’une période où il n’y a pas de président unique.

Le Premier Ministre libanais, Danya Al-Khatib, a déclaré que le dernier acte d’Aoun était un blasphème parce qu’il voulait que son beau-frère, Gebran Bassel, dont la présence est peu souhaitée par beaucoup, prenne la présidence; ajoutant, « C’est terrible ce qu’Aoun a fait juste avant de partir, quand il a signé le décret de démission du gouvernement, quand il a rajouté de l’huile sur le feu. Et bien, vous n’êtes pas légitime, il y a un vide, la pression pour que son beau-frère, Gebran Bassil, soit président. Personne ne veut du gendre à l’intérieur ou à l’extérieur, même ses alliés ne veulent pas. C’est non seulement le fait qu’il s’agit d’un gouvernement qui n’a pas de solution, il n’y a pas de plan, il n’y a pas de volonté économique et politique d’y a pas de réforme ».

Le bord du gouffre

Dans le même esprit, Barbara Leaf, Secrétaire d’État adjointe pour le Proche-Orient des États-Unis, a souligné que l’administration Biden faisait des efforts urgents pour former un gouvernement au Liban, offrait un soutien aux plus vulnérables et demandait que l’aide du FMI soit basée sur des réformes cruciales, que l’on pouvait envisager comme un scénario de désintégration, et ce serait pire. Ajoutant, le Liban a désespérément besoin d’un président, immédiatement suivi d’un Premier ministre qui traitera avec le président pour former un gouvernement investi de pleins pouvoirs qui prendrait les décisions, y compris les réformes clés qui incluraient un prêt du FMI. Elle a continué en disant que « rien que nous, ou tout autre partenaire étranger, ne pourrions faire pour remplacer ce que les dirigeants politiques libanais n’ont pas encore fait, à savoir former un gouvernement et entreprendre la tâche urgente de sortir le Liban du bord du gouffre ». Selon le réseau américain, la monnaie nationale libanaise a perdu plus de 90 % de sa valeur au cours des trois dernières années. La population n’a pas accès à des fonds sur ses comptes bancaires et continue de souffrir d’une inflation excessive, d’une pauvreté généralisée, de l’insécurité, du chômage et du manque de médicaments, d’électricité, de carburant et de nourriture.

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