Golfe Persique

Comment le Qatar a-t-il attiré le mouvement armés  »Taliban » pour ébranler Afghanistan ?


Après la prise de la plus grande partie du territoire Afghan par les Talibans militants, en particulier la capitale Kaboul, la capitale du Qatar, Doha, a été transformée en bureau de liaison et de relations publiques du mouvement armé.

Dans ces conditions, la base Américaine militaire d’Al-Udeid présentée sur le territoire du Qatar a été convertie en un lieu de rassemblement pour les Afghans fuyant les Talibans, afin de les réinstaller dans les pays occidentaux et aux Etats-Unis.

Depuis la séparation apparente entre le mouvement Taliban et ses anciens parrains, suite aux attentats du 11 septembre 2001, et le refus du mouvement à l’époque de livrer les dirigeants d’Al-Qaida, le Qatar a commencé à parier sur la polarisation du mouvement à son avantage.

Il est trop répandu que, le soutien qatari à ces groupes violents et aux idées extrémistes s’inscrive dans le cadre de la polarisation du Qatar de groupes semblables, qu’il a initiée avec Al-Qaida en 1996, où la petite Principauté s’est montrée douée apte à s’emparer des vestiges de mouvements normalement vaincus, ou à exercer des pressions et des chasses, dans le but de les reformuler, de les diriger et de les transformer en un bras de l’oreille pour influencer leurs rivaux, ou pour trouver une assiette dans les événements régionaux et internationaux.

On peut dire que la majorité des groupes terroristes, violents et militants qui ont émergé au Moyen-Orient au cours du dernier quart de siècle étaient liés à Doha, en partie parce qu’ils ont soutenu Al-Qaida, ont tissé des liens avec les Talibans dans la deuxième moitié des années 90. Après 2001, Doha a maintenu une relation secrète avec Al-Qaida, alors qu’elle commençait à tisser de larges liens avec les Talibans.

Pendant ce temps, le Qatar a entretenu des liens avec plusieurs groupes extrémistes de violence et de terrorisme en Irak, puis a commencé à former d’autres groupes en Syrie, notamment le  »Front al-Nosra », alors que le débat se poursuit sur l’association de Doha avec l’État islamique.

L’idée de produire « Taliban » est venue après la séparation entre « Al-Qaïda » et l’establishment sécuritaire américain, lorsque ce dernier a informé Oussama ben Laden que le jeu était terminé.

Dans un contexte de suspicion quant à l’issue de la « Table de Doha » pour un dialogue entre les « Talibans » et plusieurs dirigeants politiques afghans, parrainée par les Etats-Unis, le Président Joe Biden et ses assistants n’ont pas été convaincants à l’attention de l’opinion internationale, expliquant la chute rapide de l’État afghan et l’annexion de la capitale, Kaboul, par les « Talibans ». À un moment où le rôle actif joué par le pays dans la commercialisation et la promotion de l’autorité des Taliban est largement reconnu, les médias, la politique et la diplomatie en particulier en ce qui concerne ce qui s’est passé au-dessus et au-dessous de la « table de Doha » pendant plus d’un an.

Il est clair que jusqu’à présent, le Qatar est devenu l’acteur principal du nouveau jeu en Afghanistan. Pour ce qui est de son rôle, il ne rassurera pas bon nombre de pays voisins de l’Afghanistan, mais aussi le monde, s’il n’est pas une provocation précoce, et il incitera ses rivaux à rechercher un rôle dans le conflit potentiel à venir.

Dans les jours et les semaines à venir, des questions se poseront au sujet du rôle de Qatar : Quel est son objectif ? Conduira-t-elle à une polarisation et à une division régionales autour de la question de savoir qui est contre l’autorité des talibans ou avec elle ? Qui en profite ? Qui en sont les parties endommagés ? ​Qui est ciblé dans la prochaine phase ?

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