Turquie

Les Turcs soutiennent l’opposition en appelant à des élections anticipées


Un récent sondage d’opinion a révélé qu’une majorité d’électeurs turcs soutenaient l’appel de l’opposition à des élections anticipées en raison de la situation du pays.

L’enquête menée par l’ORC sur les préférences des électeurs turcs, selon le site Web du journal d’opposition Sözcü.

L’enquête a demandé aux participants s’ils estimaient que la Turquie avait besoin d’élections anticipées avant sa date officielle de juin 2023.

Les résultats ont été approuvés par 59,9 % des participants, et 40 % rejettent l’idée d’élections anticipées en Turquie.

Dans son compte-rendu des résultats de l’enquête, la fondation explique que, bien que la proportion de personnes qui pensent que le pays a besoin d’élections anticipées soit élevée de près de 60%, plus de personnes pensent que le gouvernement actuel est en échec. La proportion d’électeurs opposés à des élections anticipées est en hausse.

Les « électeurs opposés aux élections anticipées » ont poursuivi en rappelant leur opposition à la perspective d’un déclin encore plus marqué de l’économie. Près de 40%des électeurs favorables au président Recep Tayyip Erdoğan ont expliqué au cours de l’élection présidentielle précédente que le pays avait besoin d’élections anticipées.

La Fondation a poursuivi en expliquant que  »L’économie, la justice et le problème des réfugiés sont les principales causes de cette situation. La persistance des problèmes économiques à la suite de l’arrêt complet des activités, en dépit des déclarations faites par le Gouvernement pendant la période de bouclage, à savoir que la crise existe partout dans le monde et que les choses reviendront à la normale après la fermeture, a détruit le bloc du Parti de la justice et du développement.

Elle a également déclaré que le refus des autorités de reconnaître la vague de réfugiés Afghans avait eu pour effet de briser la confiance de l’électorat dans son propre camp. L’impression d’être en conflit avec la loi et la démocratie a affaibli l’idée que la justice et le développement puissent une fois de plus faire entendre la voix de ses électeurs, au lieu de simplement la faire taire.

L’incapacité à se redresser a été évoquée comme étant plus dangereuse pour la justice et le développement que tout autre, ce qui renforcerait la tendance des partis dissidents à la justice et au développement. Si le recul se poursuit en Juillet et en Août, le maintien de la justice et du développement par rapport au premier parti politique du pays sera sérieusement compromis.

Scandales

Cette enquête, dont les résultats sont connus de temps à autre, révèle dans l’ensemble une baisse de popularité chez Erdoğan et son parti au pouvoir, ainsi que chez son allié, le Parti d’action nationaliste, dans l’ensemble en raison de la détérioration de la situation dans le pays à tous les niveaux, en particulier au niveau économique, due à l’adoption de mesures inefficaces d’éradication des crises.

Cette évolution s’inscrit également dans le contexte d’un scepticisme croissant des Turcs à l’égard du traitement réservé par le Gouvernement aux groupes criminels organisés, à la suite des récents scandales que Sedat Peker, chef de la mafia du pays, a récemment dévoilés à l’encontre de responsables actuels et anciens, dont des ministres de l’intérieur.

Parallèlement à une série de catastrophes et de crises récentes dans le pays, notamment des incendies dans plusieurs États du sud, des inondations et des inondations dans le nord du pays, ont fait des dizaines de victimes et de blessés, et le système n’a pas été en mesure d’y faire face, ce qui a provoqué une grande colère populaire.

La popularité d’Erdoğan s’érode autour de l’impact d’une crise financière, monétaire et économique, considérée comme la plus complexe que la Turquie ait jamais connue, l’effondrement de la lire domestique ayant atteint des sommets historiques au cours des deux dernières années, avec pour conséquence un déclin marqué de plusieurs indicateurs et secteurs économiques.

L’opposition, ainsi que la rue Turque, ont accusé le régime d’Erdoğan d’être responsable de cette dégradation, en raison de l’adoption de mesures inutiles.

Les élections générales sont prévues en Turquie en 2023, mais des observateurs s’attendent à les tenir avant cette date en raison de la situation économique et politique difficile du pays.

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