Les édulcorants peuvent augmenter le risque de maladie cardiovasculaire
Souvent considérés comme des « alliés amincissants », les édulcorants ne sont pas bons pour la santé et sont associés à un risque accru de maladies cardiovasculaires.
Il a été démontré que l’acésulfame-K et le sucralose sont associés au risque de maladie coronarienne
Nous sommes sûrs d’une chose : consommer trop de sucre est nocif pour notre santé. Les experts recommandent de limiter la consommation de sucre à 100 grammes par jour. Face à ce constat, de nombreux Français utilisent des édulcorants.
Des études suggèrent une association entre la consommation d’édulcorants et un risque accru de maladie cardiovasculaire
En ce qui concerne les risques de maladies cardiovasculaires, les scientifiques se sont appuyés sur les données fournies par 103 388 adultes français participant à l’étude NutriNet-Santé. Les résultats suggèrent une association entre la consommation générale d’édulcorants et un risque accru de maladie cardiovasculaire, en particulier de maladie cérébrovasculaire. En ce qui concerne les types d’édulcorants, l’aspartame était plus étroitement associé au risque de maladie cérébrovasculaire et l’acésulfame-K et le sucralose au risque de maladie coronarienne.
Charlotte Debras, doctorante et première auteure de l’étude, explique : « Cette étude à grande échelle suggère, en accord avec plusieurs autres études épidémiologiques sur les boissons sucrées, que les édulcorants, additifs alimentaires utilisés dans de nombreux aliments et boissons, pourraient représenter un facteur de risque accru de maladies cardiovasculaires. »
Ces résultats n’appuient pas l’utilisation d’édulcorants comme substituts sûrs au sucre.
Mathilde Touvier, directrice de recherche et coordinatrice d’étude de l’Inserm, ajoute : « Ces résultats, conformes au dernier rapport de l’OMS publié cette année, ne soutiennent pas l’utilisation d’édulcorants comme alternative sûre au sucre et apportent de nouvelles informations pour répondre aux débats scientifiques sur leurs effets potentiels sur la santé. Ils fournissent également des données importantes pour leur réévaluation en cours par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et d’autres agences de santé publique dans le monde ; il a été démontré que l’acésulfame-K et le sucralose sont associés au risque de coronaropathie (infarctus du myocarde, syndrome coronarien aigu, angine de poitrine, angioplastie) ».
