Le rôle féminin des Frères Musulmans est abusé par l’organisation

Le rôle féminin des Frères musulmans est réapparu sur la scène après la querelle entre le Guide Général Ibrahim Munir et Mahmoud Hussein, ancien secrétaire général du groupe terroriste et membre du Bureau de Guidance.

Les jeunes de l’organisation des Frères Musulmans prennent parti de qui ?

Al-shaima Morsi, la fille de l’ancien président égyptien, prend parti du Mahmoud Hussein et lance la rébellion contre Ibrahim Munir.

Sur sa page Facebook, elle explique : ‘’Je n’obéis à personne qui viole le Conseil de la Choura, qui l’ignore ou qui parie dessus, et je suis un défenseur du sang et désobéissant à ceux qui nous demandent de nous rendre ou de l’imposer. Nous sommes une institution qui n’existe pas pour nous de gouverner l’individu, et en tant que membre actif des Frères Musulmans, je soutiens la décision du Conseil Général de la Choura sous toutes ses formes et dans tous ses détails’’.

Plus tôt, Ibrahim Munir, le Guide Général des Frères, a fait une vidéo dont laquelle il s’adresse au groupe terroriste, hommes et femmes.

À la lumière de ce dernier mot, l’analyste des questions relatives aux groupes islamiques, Amro Abdel Moneim, a estimé dans des déclarations que la position du guide des Frères musulmans était ouvertement vilipendante et qu’il s’efforçait, par un mot d’euphorie et de polarisation, même pour les femmes et les filles du groupe qui avaient un rôle important à jouer dans l’action de l’organisation sur le terrain.

Abdel Moneim a souligné que le rôle des femmes dans un groupe terroriste est très actif et que, tout au long de leur histoire, les femmes ont joué un rôle important en fournissant des dons et en finançant le groupe, ou plus récemment en occupant les plateformes de médias sociaux pendant de longues heures et en les diffusant en continu au profit du groupe.

Pour Abdel Moneim, environ 40 % des effectifs des Frères musulmans sont composés des femmes et des filles du groupe terroriste, étant donné qu’elles sont moins vulnérables aux poursuites judiciaires, qu’elles sont vaguement camouflées à des domiciles dans les villages et les villes, pour des raisons de sensibilisation ou d’assistance – et qu’en fait, elles se déplacent selon les buts et objectifs de la communauté.

Front turco-américain

Abdel Moneim a confirmé que l’équipe de Mahmoud Hussein, soutenue par Al-Shaima Morsi, est la plus influent, car elle est basée en Turquie, pays qui compte aujourd’hui une grande partie des Frères musulmans, avec des capitaux propres pour diriger l’organisation directement le mouvement.

L’équipe d’Ibrahim Munir s’appuie sur la vieille tradition de l’ouïe, de l’obéissance et du contrôle, ce qui peut ne pas être réalisé avec les puissants conflits qui opposent ses compatriotes.

Le leader des Frères dissidents Mokhtar Noah, a dit qu’au cours de l’histoire, les Frères utilisent les femmes et les filles de manière insidieuse, dans un mouvement clandestin de financement massif et de mobilité entre les familles et les communautés. Mais c’est devenu plus évident ces derniers temps, les femmes sont devenues plus prudentes qu’elles ne l’étaient auparavant.

Noah a souligné que les capacités mentales des femmes de l’organisation ne leur permettaient pas d’accéder à des postes de haut niveau au sein de la Communauté, et que la mentalité des hommes de la Communauté ne leur permettait pas de le faire. Bien que ces dernières années, elles aient reconnu leur rôle dans le contexte de l’éveil mondial et de la modernité, sur le terrain, les femmes avaient des rôles spécifiques qui ne leur étaient confiés que pour des tâches spécifiques.

Le Guide général de l’organisation terroriste Ibrahim Munir a décidé de révoquer six de ses dirigeants actifs et de les transférer pour enquête sur des irrégularités financières et administratives, comme l’indique un document divulgué.

La décision de licenciement concernait Mahmoud Hussein, ancien Secrétaire général de la Communauté et membre du Bureau de la direction, Mohammed Abdel Wahab, responsable de l’Association des Frères égyptiens à l’étranger, Hammam Ali Youssef, membre du Conseil général de la Choura et ancien responsable du Bureau de la Turquie, Medhat Haddad, membre du Conseil général de la Choura, Mamdouh Mabrouk, membre du Conseil général de la Choura, et Rajab al-Banna, membre du Conseil de la Choura.