Grand Maghreb

Le Maroc gagne le combat pour l’isolement international du Polisario


Le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita a déclaré que 84 % des États Membres de l’ONU ne reconnaissent pas le « Front POLISARIO » séparatiste, ce qui indique l’ampleur des succès diplomatiques du Maroc dans ses efforts pour isoler le Front séparatiste international et perturber son allié, l’Algérie.

Selon un rapport de la Commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants du Maroc (Chambre I du Parlement), le samedi, « la reconnaissance de l’entité fictive a continué à diminuer en 2022, 84 % des États membres de l’ONU (193 États) ne reconnaissent plus les milices séparatistes du Polisario ».

Il a ajouté que « les États qui reconnaissent cette entité artificielle demeurent une minorité au niveau international, y compris des pays ayant des positions héritées et, parfois, des positions idéologiques ». En référence à l’Algérie, le principal soutien des séparatistes.

« Le Sahara marocain est notre critère pour distinguer clairement les attitudes désobligeantes qui sont notre moyen de déterminer la profondeur et la crédibilité de l’amitié, facteur critique dans la valorisation et le développement des partenariats ».

Il a noté que « l’initiative d’autonomie avait bénéficié d’un soutien sans réserve de la part de tous les acteurs et de tous les continents, y compris des États qui avaient une grande influence et une grande connaissance du dossier ».

Le Maroc affirme à maintes reprises que le dossier du Sahara n’est ni négociable ni négociable, puisque le Roi Mohammed VI en a fait le télescope des relations extérieures du Maroc et que c’est sur cette base que Rabat détermine ses relations avec les États.

Ces dernières années, le Maroc a réussi à isoler le Front POLISARIO au niveau international, le Gouvernement marocain ayant réussi à obtenir la reconnaissance à la fois de Madrid et de Berlin du projet d’autonomie, après que les deux capitales européennes avaient auparavant soutenu la vision algérienne sur le dossier.

La pression du Maroc sur l’Espagne et l’Allemagne a conduit les deux gouvernements à modifier leur position et à se rapprocher de celle du Maroc, après que les relations entre Madrid et Rabat se soient détériorées à la suite de l’arrivée à Corona, entre mars et avril 2021, de Brahim Ghali, chef séparatiste, par les autorités espagnoles.

Avant cela, le Maroc avait obtenu la reconnaissance américaine du projet d’autonomie en échange de la signature d’un accord de paix avec Israël en 2020, et de nombreux consulats arabes et africains avaient été ouverts récemment à Laâyoune ou à Dakhla.

La position de la France sur le dossier du Sahara reste froid, ou peut-être proche de celle de l’Algérie, d’autant qu’en septembre dernier, le Parlement français a reçu une délégation du Front Séparatiste. Les experts marocains ont exhorté les autorités marocaines à faire passer les positions légitimes et réalistes du Maroc aux acteurs de Paris pour les persuader de changer d’attitude et de suivre les positions allemandes et espagnoles.

Le front séparatiste et l’Algérie, derrière lui, ont cherché à prendre des mesures pour contrecarrer les succès diplomatiques de Rabat et briser l’état d’isolement, alors que le président tunisien Kais Saied recevait Ibrahim Ghali pour participer à la conférence TICAD en septembre dernier.

Les observateurs estiment que les autorités algériennes ont fait pression sur le président tunisien pour qu’il accepte Ghali et qu’il y fasse du chantage, alors que la Tunisie traverse une crise économique et financière profonde.

Le Maroc a toujours mis en garde contre les relations suspectes des séparatistes avec les organisations extrémistes, appelant la communauté internationale à qualifier le Front d’organisation terroriste.

Bourita a révélé à plusieurs reprises que les séparatistes menaçaient la sécurité pacifique en se livrant à la contrebande d’armes et de drogues, en traitant avec des djihadistes dans la zone d’armement et en entretenant des relations avec les Gardiens de la Révolution de l’Iran.

Le Ministre marocain des affaires étrangères a affirmé à maintes reprises que l’Iran avait livré des drones au Front POLISARIO pour lancer des attaques, révélant ainsi l’ampleur de la menace que représentent aujourd’hui les séparatistes dans le sud de la Méditerranée et à proximité de la frontière européenne.

La ville de Rabat propose une autonomie étendue du territoire du Sahara, sous sa souveraineté, tandis que le Front POLISARIO appelle à un référendum d’autodétermination une proposition soutenue par l’Algérie, qui accueille des réfugiés du territoire.

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