Grand Maghreb

Manifeste de l’indépendance du Maroc, souvenir de l’épopée de la lutte


Dans l’histoire du Maroc, deux jours sont consacrés à la lutte nationale du Trône et du peuple pour la liberté, l’indépendance et son document final.

À l’occasion du 18 Novembre de chaque année, en commémoration de l’indépendance, le Royaume et le peuple du Maroc renouent avec un document qui consacre un chapitre de cohésion au trône et au peuple.

Cohésion du trône et du peuple

Le 11 Janvier 1944, 66 personnalités nationales et politiques ont présenté un document exigeant l’indépendance du royaume et le retrait immédiat des autorités du protectorat français de l’époque.

Le royaume fut alors divisé en sphères d’influence sous la colonisation française et en d’autres zones sous domination espagnole, à l’exception de la ville de Tanger qui disposait d’un système de gouvernement international.

Le Manifeste pour l’indépendance est issu des batailles nationales au cours desquelles les Marocains colonisés ont affronté et leurs lieux de culte sont encore témoins.

Les batailles sur le terrain se sont jointes à d’autres politiques et protestent contre les décisions de ségrégation entre les Arabes de la patrie et les Amazighs, avant que les autorités françaises ne délivrent, le 16 Mai 1930, une résolution séparant les régions berbères de leurs homologues arabophones, une mesure alors considérée comme visant à diviser l’État marocain et à disperser les efforts de résistance populaire.

La décision de déclencher le soulèvement populaire pour demander l’expulsion du colonisateur, les manifestations ont éclaté et les confrontations se sont intensifiées, amenant les dirigeants du Mouvement national dans deux stations successives en 1934 et 1936, à exiger expressément du colonisateur qu’il se retire des affaires marocaines.

Événement sans précédent

La présentation de ce document est le fruit d’une coordination et d’un dialogue intenses entre les chefs de la résistance et les dirigeants nationaux, au cœur desquels se trouvait le Sultan Mohammed V, qui incarnait la pleine conviction du peuple en faveur de la libération et de l’indépendance, ainsi que le respect de ses valeurs et de ses principes sacrés.

C’est ce qu’illustre l’idée d’un document, qui a été rédigé sous l’impulsion du défunt Sultan Mohammed V, avant que les hommes de la résistance ne s’y emploient, avec coordination et approbation, avant d’être présenté à la résidence publique, avec copie aux consulats des États-Unis d’Amérique et de la Grande-Bretagne, ainsi qu’à la représentante de l’ex-Union soviétique.

Les 66 signataires de l’Acte d’engagement se sont référés à l’affirmation selon laquelle « l’État marocain a toujours joui de sa liberté et de sa souveraineté nationale et a maintenu son indépendance pendant 13 siècles jusqu’à ce qu’un régime de protection lui soit imposé dans des circonstances particulières ».

Le document précisait que l’objectif du système de protection et la justification de son existence était d’ « introduire les réformes dont le Maroc avait besoin dans les domaines de l’administration, de la justice, de la culture, de l’économie, des finances et de l’armée », en soulignant que cela devait se faire sans « préjudice de la souveraineté historique du peuple marocain et de l’influence de Sa Majesté le Roi ».

Il a ajouté que « les autorités de protection ont remplacé ce système par un système de gouvernement direct et autocratique au profit de la communauté française, y compris une armée de fonctionnaires dont le Maroc ne compte qu’une petite partie et qui n’a pas essayé de concilier les intérêts des différentes composantes du pays ».

Le document passe en revue une série de positions internationales et d’événements qui se sont produits à l’époque, afin de souligner le droit du peuple marocain à l’indépendance.

À cet égard, elle a affirmé que la nation marocaine était une unité harmonieuse qui se sentait investie de ses droits et de ses devoirs à l’intérieur et à l’extérieur du pays sous la protection de son bien-aimé roi et appréciait le droit à la liberté démocratique, dont l’essence est conforme aux principes de notre noble religion et qui a servi de base à la mise en place du système de gouvernement dans les pays islamiques frères.

Les signataires du document ont conclu leur allocution en énumérant trois demandes urgentes et claires aux autorités de protection et à la communauté internationale, dont la première est : « L’indépendance du Maroc et l’unité de son sol sous l’ombre de Sa Majesté le Roi du pays, notre maître Mohammed ben Youssef, que Dieu lui accorde victoire et soutien ».

La seconde demande demande demande « de rechercher auprès des États intéressés la reconnaissance et la garantie de cette indépendance, et de conclure des accords qui déterminent, dans l’exercice de la souveraineté marocaine, les intérêts légitimes des étrangers ».

La troisième est que « le Sultan Mohammed V s’associe au mouvement de réforme auquel le Maroc est attaché et à l’instauration d’un régime politique consultatif analogue à celui des pays arabo-musulmans de l’Est, dans lequel les droits de tous les éléments et de toutes les classes du peuple marocain sont protégés, les devoirs de tous et la paix sont définis ».

Alors que les Marocains célèbrent aujourd’hui vendredi le 67e anniversaire de l’indépendance de leur pays, ils transforment leurs livres de héros d’un document qui a constitué un événement historique pour une génération après l’autre, en faisant venir des fouilles faites par leurs compatriotes dans un contexte d’événements et de luttes.

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