Turquie

La Turquie a l’intention d’étendre son influence dans le nord de la Syrie en s’alliant au terrorisme


La ville d’Afrin, au nord-ouest de la Syrie, et d’autres zones sous contrôle de milices soutenues par la Turquie, ont connu un changement radical de contrôle depuis la semaine dernière, remettant en question les calculs d’Ankara dans sa tentative de rétablir les relations avec Damas, alors que le régime turc n’est pas parvenu à convertir les milices en une armée régulière et qu’ils ne peuvent pas contrôler totalement les zones qu’elles occupent.

Terreur dominante

Le Comité de libération de la Syrie (FRS) est le groupe extrémiste qui contrôle la province d’Idlib et qui est classé comme un groupe terroriste, allié aux factions des milices de la soi-disant Armée nationale syrienne, soutenue par la Turquie – le Groupe Hamza, le Groupe Sultan Suleiman Shah et le Groupe Ahrar al-Sham – les plus influents et les plus dominants, et qui se prépare à envahir Afrin, la ville à majorité kurde qui a été prise par la Turquie lors de l’opération Ramzine en 2018. Le 13 octobre, le site américain de Monitor a confirmé que le Corps de libération du Sham – l’un des groupes les plus proches de la Turquie – qui contrôlait une zone importante sur la route d’Idlib à Avrin n’avait pas rencontré de résistance.

Cela a permis au Mouvement de libération du Sham de progresser. Dans la ville voisine d’Afrin, à Janders, deux autres factions seulement ont manifesté une résistance limitée. Le rapport confirmait que les objectifs du Mouvement de libération du Sham étaient apparus dans la nuit du 13 octobre, lorsqu’il s’était assis pour des pourparlers de cessez-le-feu avec le 3e corps sous supervision turque au point de passage de Bab El Hawa à la frontière, et que le groupe avait posé des conditions pour qu’elle puisse entrer dans le Bouclier d’Al Furat et dans Jyub, un rameau d’olivier.

Conditions des milices

Dans le même ordre d’idées, le rapport américain Monitor souligne que les conditions sont réunies pour que les objectifs des milices armées soient unifiés sous un commandement unique et désobéissent à ceux qui refusent de s’y conformer, pour que les groupes armés se retirent de l’administration civile et des postes de contrôle dans les zones résidentielles et les déploient le long des lignes de contact avec les zones de contrôle du régime et les forces démocratiques syriennes, et pour que la sécurité interne des forces du gouvernement de salut soit laissée aux soins de facto du Comité de libération du peuple d’Idlib. Le site américain indique que les conditions ont été acceptées lors d’une troisième série de pourparlers le 16 octobre, bien que le marché n’ait pas été officiellement déclaré et n’a pas été confirmé.

Conflit avec la Turquie

De leur côté, les observateurs confirment que la Tahrir al-Cham a cédé les territoires conquis à Aarin jusqu’à Ahrar al-Cham et, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, les forces turques et les membres de l’Autorité de Tahrir al-Cham ont effectué des patrouilles conjointes à Arén le 16 octobre, soulignant que le désaccord entre les milices extrémistes alliées à la Turquie remontait à 2017, lorsque les rebelles ont perdu des membres du Front al-Cham et que le retour des dissidents a entraîné des affrontements entre les factions Le 7 octobre, un militant de l’opposition et sa femme enceinte ont été mis en cause par le groupe de Hamza, puisque cette fois-ci le rôle de la Turquie se limite à la médiation et suggère un consentement tacite à l’action du Fatah. Toutefois, la position de la Turquie pourrait changer si l’accord échoue et que les affrontements se multiplient.

Géographie de la Turquie

D’après les observateurs, les autorités turques ont nié l’appui de la Turquie à l’OLP. Le silence de la Turquie sur les affrontements et la tentative de médiation a suscité deux interprétations contradictoires de ses différents calculs. Premièrement, la Turquie prévoit de laisser la zone sous le contrôle de Hayat Tahrir al-Cham, en réexaminant sa politique à l’égard de la Syrie. En cas de réconciliation avec Damas, c’est Hayat Tahrir al-Cham qui sera envoyé sous le bus. L’autre argument est l’échec de la Turquie à transformer les milices en une coalition unifiée et disciplinée. Le plan de réunification des milices sous un commandement conjoint n’a pas été mis en œuvre et un certain nombre de factions de l’Armée Nationale Syrienne est restée aux mains du pillage.

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