Turquie

Désescalade de la crise… Erdogan : La Turquie ne considère pas la Grèce comme une ennemie ou une adversaire 


Dans le cadre de la politique de désescalade de la crise initiée par Ankara il y a près de deux ans, le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que son pays « n’a jamais considéré son voisin la Grèce comme un ennemi ou un adversaire, et il n’y a pas de problèmes avec ses voisins qui ne peuvent pas être résolus ».

Cette déclaration a été faite dans une interview avec le journal grec Kathimerini concernant les relations entre Ankara et Athènes avant une visite officielle en Grèce prévue pour jeudi, selon l’agence de presse turque.

Erdogan a évoqué plusieurs questions en suspens entre la Turquie et la Grèce, soulignant que les deux pays en sont conscients. Cependant, permettre ou empêcher ces problèmes de causer des tensions entre les gouvernements et les peuples relève également des mains des deux pays.

Il a précisé qu’il a récemment parlé dans ce contexte de « tourner une nouvelle page » et du principe de « gagnant-gagnant » dans les relations entre la Turquie et la Grèce.

Il a souligné que le principe « gagnant-gagnant » est fondamentalement enraciné dans l’approche que suit la Turquie dans les relations internationales et diplomatiques.

Erdogan a insisté sur le fait que traiter les différends par le dialogue et trouver un terrain d’entente profitera à tout le monde. Il a noté que la Turquie et la Grèce ont récemment acquis une dynamique positive pour façonner leurs relations dans le cadre de cette approche.

Il a ajouté : « Les canaux de dialogue entre nous sont ouverts, et nous travaillons à tous les niveaux. Nos visites réciproques sont également intensives, et nous avons le désir de développer notre coopération dans de nombreux domaines importants pour nos pays et notre région sur la base de la confiance mutuelle. »

Il a continué : « Maintenant, il incombe aux deux parties de renforcer cette approche, de lui donner un caractère institutionnel et de l’élever davantage. »

Il a exprimé sa conviction que « le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a également la même volonté ».

Erdogan a mentionné que cette intention commune sera clairement reflétée grâce à l’annonce liée aux relations amicales et à la bonne entente, qui devrait être signée à Athènes jeudi.

Il a affirmé que la Turquie n’a jamais considéré son voisin la Grèce comme un ennemi ou un adversaire : « Comme tous les pays, nous avons également besoin d’amis, pas d’ennemis. »

Il a poursuivi, déclarant que la République turque, établie sur la base de la tolérance et de l’acceptation d’autres cultures, continue aujourd’hui de travailler avec un système qui protège ses institutions d’entraide et ses droits, les portant vers l’avenir. Il a souligné que l’entraide possédant la mosquée Sainte-Sophie est toujours en place jusqu’à aujourd’hui.

En ce qui concerne la migration illégale, Erdogan a souligné l’augmentation du mouvement mondial de migration en raison de diverses raisons, principalement l’instabilité politique, conduisant à la prolifération de réseaux criminels qui l’exploitent et réalisent des gains très élevés de la migration illégale.

Il a ajouté : « Je le dis à nouveau ; un État ne peut pas lutter seul contre la migration illégale », soulignant que c’est un test commun pour les pays qui nécessite des efforts conjoints.

Il a insisté sur la nécessité du soutien de l’Union européenne à la Turquie à cet égard, confirmant qu’il est essentiel de partager les charges et les responsabilités et de prendre des mesures conjointes pour prévenir la migration à sa source.

Il a affirmé que la lutte contre la migration ne devrait pas se limiter à la coopération entre la Turquie et la Grèce en mer Égée, mais il est nécessaire de mener une lutte globale qui nécessite la participation de l’ensemble de la communauté internationale.

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