Politique

La Suède face aux Frères musulmans… Le gouvernement va-t-il arrêter le financement des institutions du mouvement ?


Les récentes mesures prises par le royaume de Suède concernant l’organisation éducative Ibn Rushd marquent un tournant dans l’orientation du gouvernement de droite au pouvoir et de ses alliés du parti des Démocrates de Suède, en ce qui concerne les Frères musulmans dans le pays.

La Suède possède un système éducatif unique, qui comprend des fédérations d’éducation populaire, similaires à l’éducation privée dans le monde arabe. Ce système permet la création d’écoles et d’instituts ayant des connotations religieuses, ethniques, et parfois sectaires. Le gouvernement accorde un généreux soutien financier à ces institutions, voyant en cela un moyen de préserver la diversité des communautés en Suède, tout en favorisant la paix, la sécurité, et l’éducation des générations dès leur plus jeune âge.

L’auteur ajoute que la décision récente, bien que non surprenante, de cesser le financement de l’organisation éducative Ibn Rushd, a mis en lumière le rôle crucial du gouvernement actuel dans la lutte contre les activités subversives des Frères musulmans dans le domaine de l’éducation, une opinion partagée par de nombreux observateurs du paysage suédois.

Saïd explique que des récits propagés par les Frères musulmans et certains médias tentent de dépeindre cette initiative gouvernementale comme une restriction des libertés des musulmans et une attaque contre leurs institutions religieuses. Ces récits trouvent parfois un écho auprès des partis de gauche et des socialistes d’opposition, qui accusent le gouvernement d’Ulf Kristersson d’être sous l’emprise des Démocrates de Suède, connus pour leur ligne dure à droite.

Il souligne également que les responsables de l’organisation Ibn Rushd n’ont pas toujours nié leurs liens avec la Ligue islamique en Suède, la plus ancienne institution religieuse du pays, souvent accusée d’entretenir des relations anciennes avec l’organisation internationale des Frères musulmans. Cependant, les dirigeants de la Ligue insistent ces derniers temps sur leur volonté de rompre ces liens avec le mouvement.

Saïd conclut que le gouvernement de droite en Suède n’entretient pas de relations cordiales avec les Frères musulmans suédois, contrairement aux relations qu’ils avaient avec les gouvernements socialistes précédents. Ce n’est pas uniquement en raison d’une stratégie spécifique contre les Frères musulmans, mais plutôt dans le cadre d’un programme gouvernemental visant à surveiller ceux qui enfreignent la loi, notamment dans le domaine éducatif.

 

Il convient de rappeler que le roi Carl Gustaf de Suède avait évoqué, lors de son discours à la session inaugurale du parlement après les vacances d’été à Stockholm, l’existence de menaces pesant sur son pays, sans préciser leur nature. Cependant, les politiques actuelles du gouvernement, qui célèbre ses deux ans au pouvoir, reflètent une volonté claire de poursuivre directement les groupes d’islam politique, au premier rang desquels figurent les Frères musulmans.

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