Politique

Augmentation des activités d’Al-Qaïda dans la région du Sahel africain… Quels sont les facteurs qui ont conduit à cela ?


L’Institut « Manohar Parrikar pour les études et analyses de défense » à New Delhi a confirmé que les activités d’Al-Qaïda dans la région du Sahel africain connaissent une augmentation notable, s’inspirant des méthodes de l’État islamique (EI), notamment au Mali et au Burkina Faso. L’organisation s’appuie sur des branches puissantes telles que le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) pour renforcer son attrait idéologique et renouveler son leadership dans la scène jihadiste mondiale, bien que l’EI reste l’organisation terroriste la plus meurtrière.

La scène géopolitique mondiale connaît des tensions croissantes, notamment la compétition entre les États-Unis et la Chine, ainsi que les conflits en Asie de l’Ouest et en Ukraine. Cette situation, couplée à un fort rejet de la présence militaire étrangère, crée un environnement favorable à la propagation des organisations terroristes telles qu’Al-Qaïda et ses branches.

Parmi les facteurs contribuant à l’expansion d’Al-Qaïda figurent également la détérioration de la sécurité et la réponse tiède des juntes militaires régionales face aux défis sécuritaires. Ces régimes n’ont jusqu’à présent pas réussi à traduire leurs déclarations sur la scène internationale en actions efficaces pour dissuader les activités liées au terrorisme.

La situation régionale complexe continue de se détériorer, avec les activités jihadistes au Burkina Faso depuis août 2015, déstabilisant le Mali voisin. Selon le rapport de l’Indice mondial du terrorisme de 2024, le Burkina Faso et le Mali comptent parmi les pays les plus affectés par les activités terroristes.

Le rapport souligne également l’augmentation des attaques terroristes dans la région, avec une embuscade par les rebelles touaregs en août 2024, qui a fait 47 morts parmi les officiers maliens et 84 parmi les officiers de Wagner. Les bases militaires au Mali ont également été la cible de plusieurs attaques, ce qui témoigne d’une escalade évidente des activités des groupes terroristes.

En octobre 2024, le chef du GSIM, Talha Abou Hind, a mis en garde le gouvernement malien contre des attaques plus importantes, ce qui illustre la menace continue pesant sur le régime militaire du pays. Dans le même temps, les forces armées du Burkina Faso ont subi de lourdes pertes après avoir été ciblées par des groupes liés à Al-Qaïda, ce qui reflète la détérioration de la sécurité.

Le rapport indique que les tendances actuelles montrent que la région du Sahel restera un foyer de menaces terroristes, avec la poursuite de l’exploitation des faiblesses sécuritaires par des organisations telles qu’Al-Qaïda. La nécessité d’une réponse efficace et coordonnée des États régionaux et internationaux pour faire face à ces défis est plus urgente que jamais.

Les avertissements se multiplient face à l’augmentation de l’activité des groupes terroristes, notamment Al-Qaïda, dans les pays de la région du Sahel africain, surtout après les attaques armées qui ont frappé la capitale malienne, Bamako, causant des centaines de morts et de blessés.

Des experts ont mis en garde contre les dangers d’une recrudescence des activités des organisations terroristes dans les pays du Sahel africain, ce qui aggraverait la situation sécuritaire et les conditions de vie de millions de personnes.

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