Pressions américaines accrues sur Bagdad pour stopper les attaques contre le pétrole du Kurdistan

Les États-Unis intensifient leur pression sur le gouvernement irakien dirigé par Mohammed Chia al-Soudani, afin de mettre un terme aux attaques répétées visant des compagnies pétrolières étrangères, dont plusieurs entreprises américaines opérant dans la région du Kurdistan irakien. Ces efforts surviennent dans un contexte de recrudescence d’attaques par drones sur des installations pétrolières dans le nord du pays, soupçonnées d’être menées par des groupes armés proches de l’Iran.
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Dans un développement notable, le député républicain Joe Wilson a appelé jeudi à des mesures économiques strictes contre Bagdad, en réclamant la suspension de l’accès de l’Irak à ses revenus pétroliers déposés auprès de la Réserve fédérale des États-Unis. Sur la plateforme X (anciennement Twitter), Wilson a écrit : « Les attaques menées par des milices soutenues par l’Iran contre les forces américaines et les entreprises énergétiques au Kurdistan ne doivent pas être tolérées. »
Il a ajouté : « Le Premier ministre Mohammed Chia al-Soudani doit prendre des mesures sérieuses pour faire cesser ces agressions. Si elles se poursuivent, les États-Unis devront reconsidérer l’accès de l’Irak à ses fonds pétroliers. Le silence et l’inaction entraîneront de lourdes conséquences. »
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Ces déclarations constituent un avertissement clair à l’adresse du gouvernement irakien, qui bénéficie toujours d’un mécanisme financier instauré par une résolution des Nations unies en 2003, permettant de verser les recettes du pétrole et du gaz dans un compte spécial — le Fonds de développement pour l’Irak — hébergé par la Réserve fédérale américaine. Bien que l’Irak ait achevé en 2022 le paiement des indemnités de guerre au Koweït, ce fonds reste un pilier des échanges financiers extérieurs de Bagdad.
Washington craint que ces ressources ne soient utilisées sans contrôle suffisant, en particulier face à ce qu’elle perçoit comme une complaisance du gouvernement irakien à l’égard des milices pro-iraniennes qui multiplient les attaques dans le nord du pays.
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Sur le terrain, plusieurs attaques par drones ont récemment ciblé des infrastructures pétrolières dans le Kurdistan irakien, entraînant une réduction de plus de moitié de la production régionale, selon des responsables du secteur. Les autorités de la région ont confirmé qu’un drone avait visé jeudi le champ pétrolier de Tawke, exploité par la société norvégienne DNO, près de Zakho, à la frontière turque. Il s’agit de la deuxième attaque contre cette entreprise en une semaine.
Aucune revendication officielle n’a été faite, mais des sources sécuritaires citées par l’agence Reuters indiquent que les drones seraient partis de zones sous contrôle de milices pro-iraniennes dans le nord de l’Irak.
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Le champ pétrolier d’Ain Sifni, dans le gouvernorat de Dohouk et opéré par la société américaine Hunt Oil, a également été visé. Dans un communiqué, la société a annoncé la suspension temporaire de ses opérations, précisant qu’aucun de ses employés n’avait été blessé, et qu’un audit des dégâts serait mené avant toute reprise.
Les estimations initiales indiquent que ces attaques ont interrompu une production quotidienne de 140 000 à 150 000 barils, soit plus de 50 % de la capacité totale du Kurdistan, estimée à 280 000 barils par jour. Cette escalade intervient alors que les Houthis au Yémen ont relancé leurs attaques contre le trafic maritime en mer Rouge, dans un contexte régional marqué par la montée en puissance de l’axe pro-iranien.
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Les analystes estiment que ces attaques visent à la fois à faire pression sur le gouvernement régional du Kurdistan dans son conflit budgétaire avec Bagdad, et à envoyer un message indirect à Washington en s’attaquant à ses intérêts économiques.
Mohammed al-Soudani se trouve ainsi pris entre les exigences de Washington et l’influence croissante des factions armées en Irak. Bien qu’il cherche à maintenir une position équilibrée entre l’Iran et les États-Unis, la répétition des attaques contre les intérêts américains menace de compromettre cette fragile équation.
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Le Congrès américain multiplie les appels à un renforcement de la surveillance des transactions financières irakiennes, conditionnant toute coopération économique future à un engagement clair de Bagdad contre les groupes armés.
De son côté, al-Soudani évite toute confrontation directe avec ces milices, dont certaines font partie de la coalition politique qui soutient son gouvernement, ce qui limite sa marge de manœuvre.
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Dans ce climat de tensions, l’avenir des investissements étrangers dans le secteur pétrolier kurde dépendra de la capacité de l’Irak à assurer un environnement sécurisé. Un éventuel gel de l’accès aux fonds pétroliers par les États-Unis pourrait entraîner une crise économique sévère et raviver les tensions entre Bagdad et Washington.
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