Moyen-Orient

Les GRI procèdent à des bombardements sur des bases militaires au Kurdistan irakien


Moins d’une semaine après, l’Iran a lancé de nouvelles attaques contre les groupes d’opposition kurdes iraniens basés au Kurdistan irakien. Ces mêmes groupes d’opposition accusent Téhéran de provoquer des manifestations en République islamique.

L’agence d’information Fares a indiqué que les Gardiens de la Révolution de l’Iran avaient pris pour cible les sièges de groupes d’opposition au Kurdistan iraquien à une heure du lundi matin, à l’aide d’avions téléguidés et de missiles.

Les gardes ont attaqué des bases de l’opposition kurde iranienne au Kurdistan irakien depuis la mort de Mahsa Amini le 16 septembre en détention, provoquant des troubles au niveau de la République islamique.

L’Iran accuse les Kurdes armés présents en Irak de fomenter des troubles et menace de frapper les opposants armés kurdes iraniens.

L’agence paraofficielle iranienne a indiqué que les Gardiens de la révolution avaient bombardé des bases militaires dans la province autonome du Kurdistan iraquien afin de détruire des sites qui avaient été endommagés par des attaques antérieures.

Les services anti-terrorisme du Kurdistan irakien ont déclaré que les Gardiens de la Révolution (Iraniens) ont à nouveau pris pour cible des partis kurdes iraniens, sans toutefois leur infliger de pertes humaines lors des frappes qui ont eu lieu vers minuit.

Le 14 novembre, des tirs de roquettes et de drones lancés par l’Iran contre des groupes d’opposition kurdes iraniens ont fait huit morts et huit blessés au Kurdistan iraquien. Des frappes similaires ont eu lieu le 28 septembre.

Le Parti démocratique du Kurdistan iranien et la Kumla, organisation nationaliste kurde iranienne, ont confirmé que les frappes avaient visé leurs installations dans le nord de l’Irak.

L’agence de presse officielle irakienne a signalé avant lundi que les sièges de trois partis d’opposition iraniens dans la province du Kurdistan avaient été bombardés par des missiles et des drones iraniens.

Attaque au hasard

Sur Twitter, le Parti démocratique du Kurdistan iranien (PDP) a confirmé qu’il avait été pris pour cible à deux endroits près d’Erbil, la capitale de la région du Kurdistan, par des « tirs de roquettes et des drones suicidaires ». Le plus ancien parti kurde d’Iran, fondé en 1945, a déclaré que « ces attaques aveugles arrivent à un moment où le régime terroriste iranien n’est pas en mesure d’arrêter les manifestations qui se déroulent au Kurdistan ».

Le Gouvernement iranien accuse ces groupes d’opposition d’avoir fomenté les troubles que connaît l’Iran depuis le 16 septembre, après la mort d’un mahsa Amini, arrêté par la police de l’éthique.

Un certain nombre de hauts responsables iraniens ont alerté les autorités de Bagdad et d’Erbil pour les exhorter à neutraliser ces groupes d’opposition.

Ces factions kurdes iraniennes étaient présentes en Irak depuis les années 1980, et Téhéran les qualifiait de « terroristes » et les accusait de mener des attaques sur le territoire iranien.

Mais ces groupes, qui ont mené une rébellion armée de longue date, disent des experts qu’ils ont presque cessé leurs activités militaires.

Sur Twitter, Komala a confirmé qu’il avait été pris pour cible, mais il a affirmé qu’il n’y avait pas eu de victimes.

Le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient a condamné dans une déclaration les « frappes transfrontalières iraniennes » menées avec des « missiles et des avions de combat » près d’Erbil.

Il a estimé que « de telles attaques aveugles et illégales mettent en danger des civils, violent la souveraineté de l’Iraq et compromettent la sécurité et la stabilité de l’Iraq et du Moyen-Orient ».

L’IRGC avait déjà annoncé qu’il poursuivrait ses attaques contre les factions d’opposition présentes dans la région du Kurdistan.

Sur Twitter, l’analyste politique canadien Hamza Haddad a déclaré que « quelle que soit l’intention de Téhéran de prendre pour cible le Kurdistan irakien, il est impossible à Bagdad et à Erbil de laisser leur territoire être la cible d’attaques étrangères ».

Le dimanche matin, Ankara annonçait une opération aérienne militaire contre les combattants kurdes en Syrie et en Irak qui avait tué près de 30 personnes. Une semaine après une attaque à Istanbul, le PKK et les forces kurdes en Syrie ont été accusés de prendre la fuite.

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