L’hémorragie de généraux se poursuit en Iran : deux adjoints au chef d’état-major tués dans une frappe israélienne

La télévision d’État iranienne a annoncé, samedi, la mort de deux vice-chefs d’état-major de l’armée iranienne, à la suite de l’attaque israélienne sur Téhéran.
Selon les informations diffusées par les médias officiels, l’attaque a coûté la vie au général de brigade Mehdi Rabani, responsable des opérations au sein de l’état-major général des forces armées iraniennes, ainsi qu’au général de brigade Gholam Reza Mehrabi, en charge des affaires de renseignement dans la même structure.
La mort de ces deux hauts gradés vient aggraver l’hémorragie au sein des cercles supérieurs de la hiérarchie militaire iranienne, déjà durement touchée ces derniers mois.
Les frappes israéliennes menées depuis vendredi sur le territoire iranien ont fait au moins 78 morts, dont plusieurs hauts responsables militaires, constituant la plus vaste opération israélienne jamais menée contre l’Iran.
Israël a lancé, à l’aube de vendredi, une offensive de grande ampleur visant plus de deux cents sites militaires et nucléaires à travers l’Iran. L’opération a entraîné la mort de plusieurs commandants de haut rang ainsi que de scientifiques nucléaires iraniens. Israël affirme détenir des renseignements confirmant que le programme nucléaire iranien est sur le point d’atteindre un « point de non-retour ».
Cette attaque intervient alors que les pressions internationales s’intensifient sur Téhéran, accusé par les pays occidentaux et Israël de chercher à se doter de l’arme nucléaire — une accusation que l’Iran rejette, affirmant que son programme est exclusivement civil.
En réponse, l’Iran a lancé plusieurs salves de drones et de missiles. Un haut responsable militaire iranien a indiqué que les frappes « se poursuivront ».
Cette escalade militaire survient à deux jours d’un nouveau round de négociations indirectes entre l’Iran et les États-Unis, prévu dimanche à Oman, concernant le dossier nucléaire.
Interrogé sur la participation de l’Iran à ces discussions, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmail Baghaei, a déclaré : « L’autre partie a commis un acte qui rend pratiquement tout dialogue et toute négociation dénués de sens. Il est incohérent de prétendre vouloir dialoguer pour parvenir à un accord tout en permettant à un régime raciste de violer l’intégrité territoriale de notre pays. »