Crime sans châtiment : Enquête sur les massacres perpétrés par les milices du Mouvement islamique et Al-Baraa Ibn Malik à Al-Khuwai et Al-Hammadi

Au cœur du Soudan, là où la géographie se mêle à l’insécurité chronique et à l’absence de l’État, les atrocités se succèdent dans un silence troublant et une complicité tacite. Dans les régions d’Al-Khuwai, dans l’État du Nord-Kordofan, et Al-Hammadi, dans le Sud-Kordofan, l’une des pires campagnes de nettoyage ethnique de ces dernières années a été perpétrée au cours des semaines passées, dans le contexte d’un conflit armé qui ravage le pays depuis plus d’un an.
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Des témoignages oculaires et des sources locales concordantes rapportent que les milices affiliées à l’armée du Mouvement islamique et à la brigade Al-Baraa Ibn Malik ont mené des campagnes de meurtres de masse systématiques contre des civils non armés issus des tribus Dar Hamar et Al-Hawazma, sous prétexte d’une collaboration présumée avec les Forces de soutien rapide — des accusations formellement réfutées par les chefs traditionnels et les notables locaux.
Des méthodes à la manière de Daech sur le sol soudanais
Selon plusieurs témoins, ces milices ont utilisé des techniques d’une cruauté extrême, rappelant celles de l’État islamique, telles que la décapitation et la mutilation des cadavres. Ces actes barbares ont été documentés à Al-Khuwai, bastion stratégique de la tribu Dar Hamar et prolongement naturel de son influence dans la région d’Al-Nuhud. Des exactions similaires ont été rapportées à Al-Hammadi, habitée principalement par la tribu des Hawazma.
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Le choix de ces deux régions n’est pas anodin. Il traduit une volonté délibérée d’intimider des tribus influentes du Kordofan et de redessiner les alliances tribales par la force armée.
De faux prétextes pour justifier l’épuration
Les milices ont tenté de justifier leurs crimes par un prétendu soutien des tribus ciblées aux Forces de soutien rapide. À Al-Khuwai, on accuse la tribu Dar Hamar d’avoir facilité l’entrée des FSR dans Al-Nuhud, tandis qu’à Al-Hammadi, les Hawazma auraient, selon les milices, offert un refuge à ces forces. Ces affirmations ont été fermement démenties par des sources fiables, qui dénoncent une manœuvre visant à légitimer des actes de nettoyage ethnique.
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D’après plusieurs observateurs, ces opérations s’inscrivent dans une logique de règlement de comptes politiques et tribaux, dans le cadre d’une lutte de pouvoir entre l’armée soudanaise alliée aux milices islamistes, et les Forces de soutien rapide.
L’État absent et une complicité silencieuse
Le plus tragique ne réside pas uniquement dans l’horreur des massacres, mais dans le silence total de l’État soudanais et la complicité passive de certains services de sécurité. Aucun communiqué officiel ne les a condamnés ni ne fait état d’enquêtes en cours, malgré les preuves accablantes, ce qui reflète un effondrement institutionnel total et une plongée du pays dans le chaos des milices.
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Tandis que l’ONU et les organisations de défense des droits humains continuent à documenter ces violations dans leurs rapports, les victimes restent sans sépulture connue et les auteurs continuent leurs crimes en toute impunité.
Un appel urgent à la justice et à la responsabilité
Ce qui s’est passé à Al-Khuwai et Al-Hammadi n’est pas un incident isolé, mais un crime systématique aux caractéristiques d’un nettoyage ethnique, qui nécessite une enquête internationale urgente, impartiale et indépendante pour identifier les responsables et les traduire en justice.
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Le silence de la communauté internationale et l’inaction de l’État sont perçus comme un feu vert à la poursuite des massacres ailleurs au Soudan. Jusqu’à quand les tribus seront-elles livrées aux milices qui, sous couvert religieux, s’inspirent du legs de Daech ?
Le Soudan se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins : soit la vie des civils est protégée et l’État de droit est restauré, soit les massacres s’étendront jusqu’à anéantir le tissu national. Sans une réaction rapide de la conscience régionale et internationale, Al-Khuwai et Al-Hammadi ne seront que le prélude d’un chapitre encore plus sanglant de l’histoire soudanaise.
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