Politique

L’armée soudanaise recourt aux drones pour stopper l’avancée des Forces de Soutien Rapide


Les Forces de Soutien Rapide accusent les forces soudanaises d’avoir bombardé les missions diplomatiques et les sièges d’organisations internationales à Khartoum, faisant état de dégâts importants à l’ambassade éthiopienne.

L’armée soudanaise cherche à stopper ses défaites sur le champ de bataille contre l’avancée des Forces de Soutien Rapide dans la capitale Khartoum en utilisant intensivement des drones provenant apparemment de pays soutenant le mouvement politique islamiste, à l’instar de la Turquie. Cependant, ces tentatives semblent échouer alors que les Forces de Soutien Rapide sont devenues plus capables de gérer les combats.

Des sources médiatiques ont rapporté que des drones affiliées à l’armée ont ciblé des positions des Forces de Soutien Rapide dans la zone de l’est du Nil, où de la fumée s’élevait autour de l’endroit. Les Forces de Soutien Rapide ont affirmé que les bombardements visaient des institutions vitales ainsi que les sièges de missions diplomatiques et d’organisations internationales.

De plus, un drone affilié aux Forces de Soutien Rapide a ciblé des positions dans la zone du Marché Arabe au centre de Khartoum ainsi que la zone de Riyadh à l’est de la capitale. Les forces soudanaises ont également ciblé un rassemblement des Forces de Soutien Rapide à la porte de la raffinerie de pétrole de Jili au nord de Khartoum Bahri.

Des affrontements ont éclaté autour du quartier général de l’armée au centre de la ville de Nyala dans la province du Darfour. La ville de Zalingei dans le Darfour central a également été le théâtre d’affrontements violents.

Dans un tweet sur Twitter, les Forces de Soutien Rapide ont déclaré : « Ce matin, les milices d’Al-Burhan et les restes du régime terroriste précédent ont bombardé le bâtiment de l’ambassade éthiopienne dans la zone d’Al Amarat à Khartoum, causant d’importants dégâts. »

Les Forces de Soutien Rapide ont condamné « ces actes barbares perpétrés à plusieurs reprises par les milices d’Al-Burhan en visant des installations vitales dans le pays, y compris les sièges de missions diplomatiques et d’organisations internationales. »

Elles ont souligné qu’il « n’y a pas de description pour les opérations de destruction systématique menées par les milices extrémistes au cours des trois décennies qui ont dirigé le pays, ce qui a conduit le Soudan à être inscrit sur la liste des États parrains du terrorisme. »

Elles ont insisté sur le fait que « l’arrachage des vestiges de l’ancien régime est la seule voie pour garantir la sécurité et la stabilité au Soudan et dans toute la région, ouvrant la voie à la construction d’un nouveau Soudan basé sur des fondations justes, au rétablissement de la gouvernance démocratique, à la fin de l’injustice envers le peuple soudanais et à la création d’une armée nationale unifiée. »

Selon des rapports, l’armée soudanaise utilise des drones turques obtenues lors de précédents accords, car Ankara soutient les factions islamistes dans la région et le Soudan de Burhan militairement, dans le but de préserver ses intérêts.

La visite du chef de l’armée en Turquie le mois dernier et sa rencontre avec le président Recep Tayyip Erdogan ont servi de preuve du soutien reçu par les forces soudanaises, Burhan qualifiant la visite de réussie.

Les Forces de Soutien Rapide accusent les forces soudanaises de cibler des installations vitales, les sièges de la souveraineté et les sièges de missions diplomatiques dans le cadre de leur plan visant à établir un gouvernement de guerre avec Port-Soudan comme capitale.

Depuis le déclenchement des conflits principalement centrés à Khartoum et dans la province du Darfour à l’ouest, environ 7 500 personnes, dont au moins 435 enfants, ont été tuées, selon l’organisation non gouvernementale ACLED et les Nations Unies. Ce bilan est estimé être bien inférieur au nombre réel de victimes du conflit.

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