Le Brésil déclare être « en état de guerre » contre les incendies
La ministre de l’Environnement brésilienne, Marina Silva, a annoncé dimanche que le Brésil était « en état de guerre contre les incendies et la criminalité », alors que l’état d’urgence a été déclaré dans 45 villes de l’État de São Paulo, dans le sud-est du pays.
Après une réunion de crise avec le président de gauche Luiz Inácio Lula da Silva, la ministre a indiqué que la police fédérale avait lancé une enquête sur les causes des incendies de forêt qui ont frappé la région ces derniers jours.
Lula a déclaré sur la plateforme « X » que « la police dirigera l’enquête et le gouvernement travaillera avec tous les États pour lutter contre les incendies ».
Le gouverneur de São Paulo, Tarcísio de Freitas, qui a déclaré l’état d’urgence dans 45 municipalités, a confirmé dimanche l’arrestation de deux personnes soupçonnées d’avoir délibérément déclenché des incendies.
L’une des zones les plus touchées est Ribeirão Preto, une ville de plus de 700 000 habitants située à environ 300 kilomètres de São Paulo, au cœur d’une importante région agricole.
Carlos Rodrigues, un retraité de 66 ans, a déclaré à l’Agence France-Presse : « Je vis ici depuis 32 ans et je n’ai jamais rien vu de tel auparavant. »
Les autorités espéraient que les pluies tombées dimanche contribueraient à atténuer la gravité de la situation.
Les habitants d’un quartier huppé ont dû quitter leurs maisons à mesure que les flammes se rapprochaient, selon le site d’information « G1 ».
Plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont montré Ribeirão Preto plongée dans l’obscurité à partir de l’après-midi de samedi, avec une épaisse couche de fumée visible et des vents violents observés.
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Des vols ont été annulés et des routes coupées à cause des incendies qui ont détruit des récoltes et entraîné la mort de bétail.
Un avion Embraer KC-390, un appareil des forces aériennes brésiliennes transformé en bombardier d’eau avec une capacité de 12 000 litres, est arrivé à Ribeirão Preto dans la nuit de samedi à dimanche.
Cependant, selon la ministre Marina Silva, « l’avion n’a pas encore pu intervenir à cause de la fumée ».
Elle a déploré : « Cela donne une idée de l’ampleur du problème. »
Des nuages de fumée ont été aperçus dimanche dans plusieurs autres villes brésiliennes, y compris la capitale Brasilia (centre-ouest).
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D’après les données satellites recueillies par l’Institut national de recherches spatiales (Inpe), l’État de São Paulo connaît le pire mois d’août en termes d’incendies depuis le début des relevés en 1998, avec 3 480 incendies recensés.
Ce chiffre est plus de deux fois supérieur à celui enregistré l’année dernière.
La situation est liée, selon le gouvernement Lula, aux changements climatiques.
