Etats-Unis

USA: les Américains continuent de s’inscrire en masse au chômage, un défi pour Biden


Pour la 44e semaine d’affilée, les inscriptions au chômage ont été plus élevées qu’au pire de la Grande récession de 2009 aux États-Unis.

L’ampleur des défis économiques auxquels fait face Joe Biden a été mise en exergue jeudi par l’annonce d’une nouvelle vague d’inscriptions au chômage, signe supplémentaire des dégâts causés par la pandémie sur le marché du travail.

«La semaine dernière, pour la 44e semaine d’affilée, les inscriptions au chômage ont été plus élevées qu’au pire de la Grande récession» de 2009, a commenté Heidi Shierholz, a commenté dans un tweet Heidi Shierholz, de l’Economic policy institute (EPI), un centre de réflexion progressiste. Du 10 au 16 janvier, 900.000 personnes se sont inscrites au chômage, selon les données publiées jeudi par le département du Travail. C’est un peu moins que la semaine précédente, lorsque de nombreux chômeurs s’étaient réinscrits du fait de la prolongation des aides votée par le Congrès. Mais cela reste quatre fois plus élevé qu’il y a un an et bien au-dessus de la pire semaine enregistrée lors de la crise financière de 2008.

Ce niveau historiquement haut pendant une si longue période sera un casse-tête pour le nouveau président Joe Biden, qui hérite ainsi de l’un des marchés du travail les plus sinistrés dans l’histoire moderne du pays. Lorsque Barack Obama était arrivé à la Maison Blanche en janvier 2009, au cœur de la récession provoquée par la crise financière, le taux de chômage était de 7,2%, un peu plus élevé que les 6,7% de décembre 2020, mais les inscriptions au chômage étaient bien moindres.

16 millions de chômeurs

Près de 16 millions d’Américains vivent actuellement grâce aux allocations-chômage. Ce chiffre regroupe les 5 millions de personnes qui touchent le chômage classique, versé pendant six mois au plus. Mais aussi tous ceux dont les droits ont expiré, ou qui n’y ont habituellement pas droit – les indépendants notamment – mais qui touchent le chômage grâce aux aides prévues dans le plan de relance de mars, prolongées jusqu’en mars.

Pour beaucoup d’économistes, ce niveau de chômage rend d’autant plus nécessaire l’adoption rapide du plan de sauvetage de 1.900 milliards de dollars présenté par le nouveau président. Celui-ci comprend des aides d’urgence pour les ménages les plus vulnérables et les petites entreprises. Les chômeurs trouveront alors un peu de répit, le texte prévoyant que leurs droits soient prolongés jusqu’au 30 septembre, et autant que nécessaire, et que leurs indemnités soient rehaussées de 400 dollars par semaine.

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