Politique

Trois Femmes se Disputent le Trône de l’Europe : « La Calme », « La Talentueuse » et « La Stricte »


Dans un monde plein de dangers, l’Europe ressent un besoin urgent de leadership cohérent au niveau de l’Union européenne.

Pour garantir cela, l’Europe a besoin de deux choses:

  1. Garder les extrémistes de droite hors du pouvoir.
  2. Le succès dépend en partie des choix de trois femmes : Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, Giorgia Meloni, Première ministre d’Italie, et Marine Le Pen, leader populiste française.

Les risques auxquels l’Europe est confrontée se manifestent en Ukraine, où la guerre la plus sanglante sur le continent depuis 1945 fait rage, et ce que le continent considère comme une « menace russe » dans la région baltique, en plus de la possibilité du retour de Donald Trump aux prochaines élections américaines, ce qui pourrait « saper » l’OTAN, base de la sécurité européenne.

Sans oublier l’économie du continent exposée aux chocs provoqués par la politique industrielle et protectionniste ailleurs, et les gains élevés des populistes sceptiques envers l’Europe dans les sondages.

Les Chances d’Ursula von der Leyen

Revenons aux trois femmes. Von der Leyen a dirigé le bras exécutif de l’Union européenne depuis 2019 et se représente pour un second mandat.

« The Economist » dit que von der Leyen a bien travaillé, organisant la réponse collective forte de l’Union européenne face à la Russie, et aidant à approfondir l’intégration européenne à un moment critique, par exemple en promouvant un programme pionnier d’émission de dettes communes.

Ursula von der Leyen, la conservatrice allemande calme, a placé la Commission européenne au cœur du processus décisionnel lorsque les relations franco-allemandes étaient tendues.

Pour gagner un second mandat, elle a d’abord besoin du soutien des 27 dirigeants de l’Union européenne. Ensuite, elle doit obtenir la majorité au Parlement européen, qui tiendra des élections du 6 au 9 juin prochain.

À partir de demain jeudi, environ 375 millions de citoyens de l’Union européenne voteront pour élire les 720 membres du prochain Parlement.

En théorie, von der Leyen bénéficiera du soutien des groupes conservateurs, libéraux et socialistes qui forment l’établissement politique.

Mais comme la politique est devenue très fragmentée, il est prévu que ces trois groupes remportent ensemble une majorité étroite de sièges, et certains de leurs membres au Parlement pourraient rompre les rangs.

Von der Leyen a à peine réussi à obtenir son premier vote en 2019. Cette fois, la victoire n’est pas garantie, selon le journal.

Meloni

Quant à Giorgia Meloni, elle est Première ministre d’Italie depuis 2022 et leader du parti d’extrême droite « Fratelli d’Italia » (Frères d’Italie), qui est passé d’une force rebelle à la gestion du pays.

Il est prévu que Meloni, native de Rome, obtienne de bons résultats aux élections de l’Union européenne.

Avec son soutien, von der Leyen pourrait avoir une meilleure chance de remporter une majorité parlementaire pour un second mandat au plus haut poste de l’Union européenne, d’autant plus qu’elle avait flatté les Italiens le mois dernier en disant : « J’ai très bien travaillé avec Giorgia Meloni« .

Ces mots, et l’idée de quel type d’alliance pourrait exister entre elles, ont suscité la colère des libéraux et d’autres personnalités européennes, y compris certains membres du « Parti social-démocrate » au pouvoir en Allemagne et du parti d’Emmanuel Macron en France.

Pour eux, Meloni, décrite comme une oratrice talentueuse, dépasse les limites acceptables et donne du crédit à des théories du complot racistes comme le « grand remplacement », et elle avait comparé l’Union européenne à l’Union soviétique.

C’est pourquoi certains voient Meloni comme une figure d’extrême droite qui devrait être exclue du processus décisionnel.

Mais l’exclure serait, selon le journal, un manque de vision. Son bilan n’est pas celui d’une pyromane politique.

La Première ministre italienne a trouvé un terrain d’entente avec von der Leyen sur des questions telles que l’immigration illégale, effectuant des visites conjointes en Afrique du Nord et concluant des accords pour stopper le flux de migrants.

Elle a également été l’une des plus ferventes partisans de l’Ukraine, contrairement à certains de ses collègues de droite populiste.

De plus, parvenir à un accord avec elle pourrait avoir l’avantage supplémentaire de diviser la droite populiste entre ses éléments les plus modérés et ses éléments extrémistes.

Le Pen

Enfin, il y a Marine Le Pen, caractérisée par sa rigueur et sa conviction en son destin, dont il est prévu que son parti « Rassemblement national », d’extrême droite et anti-immigrés, obtienne de bons résultats aux élections européennes également.

Le Pen a essayé de se repositionner en tant que figure principale, bien qu’elle soit décrite comme controversée et qu’elle ait un long passé de xénophobie.

Elle veut créer un grand groupe de nationalistes capable de tirer l’Europe fermement vers la droite. Pour ce faire, elle souhaite coopérer avec Meloni.

C’est pourquoi le journal britannique estime qu’il est bien préférable d’attirer Meloni vers le centre à la place.

Cela contrarierait le plan de Le Pen et conduirait à la fragmentation de l’extrême droite.

Affaiblir Le Pen pourrait réduire son attrait en France, où son parti est en tête des sondages avant les élections de 2027.

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