Société

Comment le changement climatique affecte-t-il l’acidité de l’océan Austral ?


La menace du réchauffement mondial s’est étendue à l’océan Austral, avec l’intensification des phénomènes météorologiques extrêmes et des catastrophes climatiques sans précédent.

Dans l’hémisphère sud se trouve le continent Antarctique, où le silence et la tranquillité ne sont interrompus que par le son du vent et peut-être quelques animaux cherchant leur nourriture. Autour de ce continent se trouve l’océan Austral, le quatrième plus grand océan du monde. Cependant, une étude récente a montré qu’en raison du changement climatique, l’acidité de l’océan devrait augmenter d’ici 2100, affectant négativement la vie marine et menaçant les régions riches en biodiversité. Les chercheurs ont publié leurs conclusions dans la revue « Nature Communications » le 4 janvier 2024.

Menace pour les Organismes

L’acidification des océans fait référence à une diminution des niveaux de pH, indiquant une augmentation de l’acidité. L’étude prévoit une baisse du pH de 0,36, entraînant une augmentation de plus de 100 % de l’acidité par rapport aux niveaux d’acidité de l’eau dans la région au cours des années 1990. Cette augmentation de l’acidité se produit dans la partie supérieure des eaux océaniques jusqu’à une profondeur de 200 mètres, menaçant la biodiversité marine, notamment les pingouins, les baleines et d’autres espèces habituées à des conditions d’acidité spécifiques.

Impact humain

Le phénomène du réchauffement climatique s’est accentué après la révolution industrielle, affectant négativement les écosystèmes et ayant un impact visible sur la vie sur Terre. En 2015, lors de la 21e session de la Conférence des Parties (COP21) à Paris, les parties se sont engagées à maintenir les températures mondiales moyennes en dessous de 1,5 degré Celsius d’ici 2030. Cependant, 2023 a enregistré les températures les plus élevées jamais enregistrées, atteignant 1,48 degré Celsius au-dessus des niveaux préindustriels.

D’autre part, les océans jouent un rôle crucial dans l’atténuation de la chaleur planétaire, absorbant environ 30 % du dioxyde de carbone émis dans le monde. Cependant, avec une augmentation du dioxyde de carbone dissous dans les eaux océaniques, la concentration d’ions hydrogène diminue, entraînant une acidification des océans.

Simulation de scénarios climatiques

Il existe des zones protégées dans l’océan Austral où les activités humaines telles que la pêche sont interdites. Les scientifiques proposent de protéger d’autres zones couvrant environ 60 % de la région, en particulier celles comprenant un grand nombre d’espèces marines, comme la région proposée de la mer et de Dell, qui sert de refuge à de nombreuses espèces marines. Cependant, le modèle de simulation par ordinateur de l’étude prédit une augmentation significative de l’acidité dans ces zones marines protégées, y compris la mer et Dell, d’ici la fin du siècle en cours. Les chercheurs ont présenté plusieurs scénarios :

  1. Scénario du pire cas :
    • Les chercheurs prévoient une augmentation de 104 % de l’acidité moyenne de la mer de Ross, la plus grande zone marine protégée au monde, sans mesures d’atténuation et de réduction des émissions. La mer de Ross est située au large de l’extrémité nord du continent antarctique.
  2. Scénario d’émissions modérées :
    • En cas d’engagement des humains à réduire leurs émissions à des niveaux modérés, l’acidité de l’eau devrait augmenter de 43 %. Bien que ce scénario semble moins grave que le pire scénario, de nombreuses organismes marins pourraient avoir du mal à s’adapter à ces changements dans l’acidité des océans, affectant le réseau alimentaire.

Les auteurs de l’étude soulignent qu’il reste encore du temps pour remédier à la situation, mais le temps presse, en particulier avec l’augmentation rapide des températures moyennes mondiales, soulignant la nécessité de renforcer les efforts d’atténuation et d’adaptation.

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