Les chats accusés de tuer 1,5 milliard d’animaux par an… Détails
Une étude récente accuse les chats de tuer plus de 2000 espèces dans le monde, dont des centaines sont en voie de disparition.
Selon une étude américaine, malgré leur statut d’amis des humains, les chats sont des « tueurs », soulignant que les chats domestiques se sont répandus sur tous les continents, à l’exception de l’Antarctique, depuis leur domestication il y a 9000 ans.
Les scientifiques, dirigés par Christopher Lepczyk de l’Université d’Auburn aux États-Unis, ont décrit les chats dans l’étude publiée dans la revue Nature Communications comme « parmi les espèces envahissantes les plus problématiques au monde ».
L’équipe de recherche a déclaré qu’environ 1,5 milliard d’animaux locaux sont tués chaque année par les chats domestiques en Australie seule. Cependant, le bilan mondial des aventures de ces animaux domestiques pourrait être bien plus important que ce que quiconque imagine.
La liste des victimes comprend des oiseaux, des mammifères, des insectes et des reptiles, dont 17 % sont d’une importance environnementale, selon l’étude.
Au total, les chats consomment 981 espèces d’oiseaux, 463 espèces de reptiles et 431 espèces de mammifères. Il a également été constaté qu’ils se nourrissent de 119 espèces d’insectes et de 57 espèces d’amphibiens.
Les chats sont particulièrement nocifs sur les îles, où ils mangent trois fois plus d’organismes vivants qui suscitent des inquiétudes pour la conservation par rapport à ce qu’ils consomment sur les continents.
Par exemple, en Australie seule, les estimations suggèrent que les chats tuent plus de 300 millions d’animaux chaque année, selon le journal britannique « The Guardian ».
Lepczyk a déclaré : « Nous ne connaissons vraiment aucun autre mammifère qui mange un si grand nombre d’espèces animales différentes. C’est presque comme une alimentation aléatoire ; ils mangent ce qui est disponible. »
Les groupes de conservation de l’environnement demandent de garder les chats à l’intérieur, et certaines régions ont mis en place des mesures de confinement des chats.
Par exemple, dans la ville de Vaudorf, dans le sud-ouest de l’Allemagne, il a été demandé aux résidents de garder leurs chats à l’intérieur pendant trois mois au printemps pour protéger les oiseaux nicheurs menacés qui se reproduisent à ce moment-là.
L’étude a révélé qu’environ 9 % des espèces d’oiseaux connues, 6 % des espèces de mammifères connues et 4 % des espèces de reptiles connues sont mangées par les chats.
Les scientifiques ont obtenu ces chiffres en examinant des centaines d’études existantes, et ils estiment que leurs estimations finales sont quelque peu prudentes et sous-estiment la véritable ampleur de la prédation par les chats.
On s’attend à ce que les chiffres augmentent avec davantage de recherches, car les études peinent à identifier clairement les espèces proies et à classer de nombreuses espèces comme « inconnues ».
