Politique

Yémen: Le président du Yémen transfère le pouvoir à un nouveau conseil présidentiel


Le président du Yémen, Abd Rabbo Mansour Hadi, a annoncé, jeudi 7 Avril, qu’il remettait ses pouvoirs à un nouveau conseil pour diriger le pays.

« Je délègue de manière irréversible mes pleins pouvoirs à ce conseil présidentiel », a indiqué le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi dans une déclaration télévisée tôt jeudi matin, au dernier jour de pourparlers de paix dans la capitale saoudienne.

Ce nouveau conseil sera composé de huit membres et sera dirigé par Rashad al-Alimi, un ancien ministre de l’Intérieur et conseiller d’Abd Rabbo Mansour Hadi.

Les séparatistes du Sud se sont justement retournés contre les forces gouvernementales en 2018. Ils accusaient le président Hadi d’être corrompu et en connivence avec les Frères musulmans.

Le conseil endossera les responsabilités politiques, militaires et sécuritaires qui dépendaient jusqu’ici du président Hadi.

Le gouvernement de Abd Rabbo Mansour Hadi – reconnu par la communauté internationale et soutenu depuis 2015 par une coalition militaire pilotée par l’Arabie saoudite – et les rebelles Houthis, soutenus par l’Iran qui nie leur fournir des armes, se disputent le pouvoir depuis que les insurgés ont pris la capitale Sanaa en 2014.

Une trêve arrachée par les Nations unies est entrée en vigueur samedi – au premier jour du ramadan, le mois du jeûne musulman –, offrant une lueur d’espoir dans une guerre qui a causé l’une des crises humanitaires les plus graves au monde.

En vertu de cette nouvelle trêve, qui peut être renouvelée « avec le consentement » des belligérants, toutes les offensives militaires aériennes, terrestres et maritimes doivent cesser, dans ce conflit qui a fait des centaines de milliers de morts, selon l’ONU, et poussé ce pays pauvre de la péninsule arabique au bord de la famine.

Cette annonce est donc intervenue au dernier jour des pourparlers sur le Yémen, organisés à Riyad par le Conseil de coopération du Golfe. Des pourparlers boudés par les rebelles houthis, qui ont refusé de dialoguer en Arabie saoudite, qu’ils considèrent comme un territoire ennemi. Un cessez-le-feu fragile a tout de même été mis en place depuis samedi, premier jour du ramadan.

Depuis 2014, près de 380 000 personnes sont mortes durant cette guerre qui oppose les forces pro-gouvernementales, appuyées depuis 2015 par une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite voisine, aux rebelles houthis soutenus par l’Iran. Pour la première fois, une trêve de deux mois a été annoncée entre les belligérants samedi dernier.

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