Vidéos choquantes sur l’horreur de la guerre et la responsabilité de l’armée soudanaise
Les Soudanais ont été à nouveau choqués par une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montrant un groupe armé en uniforme militaire en train de mutiler une personne portant l’uniforme des Forces de soutien rapide, ressemblant à l’écorchage d’un mouton.
La vidéo a été choquante pour ceux qui l’ont vue, personne n’imaginait que les choses puissent aller aussi loin, et malgré la brutalité de la scène, le vidéaste semblait souriant alors qu’il pointait du doigt ses camarades en train de mutiler la victime, disant : « C’est le destin du soutien », faisant référence aux Forces de soutien rapide.
Un groupe d’avocats des droits de l’homme a condamné l’incident de la mise en scène du cadavre d’un mort appartenant aux Forces de soutien rapide, le qualifiant de crime de guerre selon le droit international.
Le groupe des droits de l’homme a déclaré dans un communiqué qu’il « a été profondément consterné par une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, révélant les niveaux d’horreur de la guerre en cours dans le pays ».
La déclaration a souligné que « la vidéo montre des forces suspendant un corps portant l’uniforme des Forces de soutien rapide, en arrachant les membres du corps et en déchirant ses entrailles, sans aucune preuve de bombardement aérien ou d’artillerie, ce qui indique clairement qu’il a été torturé et mis en scène ».
La déclaration a ajouté que « ces actes atroces et répétés d’exécutions extrajudiciaires, de tortures, reflètent une évolution dangereuse dans le cours de la guerre, en contradiction avec les valeurs humaines, le respect des morts et la dignité des corps ».
La déclaration a confirmé que cet acte est considéré comme un crime de guerre en vertu du droit international général, du droit international humanitaire et du droit pénal international, soulignant que les conventions et traités judiciaires insistent sur le respect des droits des défunts et interdisent leur traitement de manière indigne.
La déclaration a ajouté : « Nous condamnons fermement la commission de tels crimes et demandons une enquête approfondie et le jugement des individus responsables, exhortant les parties belligérantes à respecter le droit international humanitaire et les droits de l’homme, leur rappelant que ces actes ont des conséquences sociales désastreuses ».
L’incident de « mutilation des membres » fait suite à un incident similaire survenu en février dernier, l’incident des « têtes tranchées » commis également par un groupe affilié à l’armée soudanaise, selon des rapports locaux.
L’incident impliquait une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montrant des membres de l’armée soudanaise représentant des têtes de personnes après leur séparation de leur corps, affirmant que les morts étaient des membres des Forces de soutien rapide.
Il s’est avéré plus tard que les victimes étaient de jeunes civils arrêtés dans la ville d’Al-Obaid, dans le nord du Kordofan, alors qu’ils se dirigeaient vers leur ville natale dans l’État du Sinar, mais le groupe qui les a arrêtés leur a coupé la tête et les a représentés comme des membres des Forces de soutien rapide.
Un rapport local a qualifié les auteurs de cet acte de « milices Al-Burhan et des groupes terroristes du régime déchu », accusés d’avoir tué trois personnes « sur des bases ethniques et géographiques tout en représentant leurs corps ».
L’incident a été décrit comme « un spectacle ressemblant au comportement criminel de ces groupes extrémistes, en violation de l’éthique, de la décence, de la religion et des lois », selon la déclaration.
Les brigades d’al-Bura’a, une milice nouvellement formée de combattants appartenant au « peuple de la sécurité », le service de renseignement secret du parti du Congrès national déchu, se battent actuellement aux côtés de l’armée soudanaise.
Depuis le début de la guerre au Soudan le 15 avril de l’année dernière, ces groupes islamiques ont annoncé leur participation aux combats aux côtés de l’armée soudanaise contre les forces de soutien rapide.
Le journaliste Alaeldin Babiker estime que les groupes commettant ces violations atroces sont des groupes islamistes extrémistes qui portent des idées hostiles à l’humanité.
Il a déclaré que les extrémistes islamistes contrôlent actuellement l’institution militaire soudanaise en raison de leur domination du Soudan pendant 30 ans.
Il a averti que laisser ces personnes en liberté pourrait donner naissance à des groupes plus extrémistes que ce que nous voyons aujourd’hui, expliquant qu’ils considèrent la décapitation comme un moyen de se rapprocher de Dieu, tout comme l’organisation « État islamique » le faisait dans plusieurs pays.
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Le « Observatoire national des droits de l’homme au Soudan » a confirmé que les civils sont soumis à des violences, des tortures, des meurtres et des mises en scène macabres par des organisations extrémistes, qui opèrent main dans la main avec l’armée soudanaise dans tout le pays.
L’observatoire a déclaré sur la plateforme « X » avoir repéré des dizaines de civils arrêtés par les brigades du Mouvement islamique, où l’observatoire a joint une vidéo montrant un citoyen subissant des coups et des menaces de décapitation par un groupe armé dans le district de Rabak, dans l’État du Nil Blanc, sous le contrôle de l’armée soudanaise.
L’observatoire a exprimé une vive préoccupation face aux graves violations subies par les civils innocents de la part de ces groupes extrémistes, appelant la communauté internationale, les organisations de défense des droits de l’homme et les organisations internationales à condamner ces actes visant le peuple soudanais dans de vastes régions du pays.