Scénarios d’Al-Burhan avec l’Iran… Le danger de l’expansion chiite
Dans un contexte où les deux parties belligérantes ont échoué à remporter une victoire décisive pour mettre fin aux combats, et où de nombreuses régions continuent d’être le théâtre d’opérations militaires et de violences incessantes, les informations sur les pertes en vies humaines, les blessés et les disparus restent non disponibles, et aucun journaliste ne documente les événements sur les lignes de front.
C’est une situation « soudanaise » rarement observée dans les guerres modernes, où les journalistes ont disparu, même lors de la Première Guerre mondiale (1914-1918), lorsque les médias n’étaient pas aussi avancés qu’aujourd’hui. Les journalistes étaient présents sur les champs de bataille et ont fait leur devoir, mais personne ne comprend pourquoi, dans la guerre d’avril 2023, les journalistes affiliés à l’armée ont été exclus.
Malgré le black-out médiatique délibéré des deux parties sur le déroulement de la guerre, de nombreuses vérités militaires ont été révélées grâce aux médias soudanais et étrangers. Dans ce contexte, je voudrais mettre l’accent sur sept points importants liés à sept scénarios futurs qui détermineront le destin du pays, l’un d’eux étant le plus probable :
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- Scénario 1 : Après l’échec des organisations armées affiliées au mouvement islamique et aux « brigades de l’ombre » et à l’organisation « Al-Barâ’ ibn Mâlik », ainsi qu’aux restes des partisans, Al-Burhan n’aura d’autre choix que de faire appel à l’Iran pour sauver son régime de l’effondrement, tout comme Bachar al-Assad l’a fait auparavant. Al-Burhan a déjà entamé des pourparlers sérieux avec le gouvernement en place en Iran, et la première réussite de ces pourparlers a été annoncée par le journal américain « Bloomberg » le mercredi 24 janvier, révélant que « l’Iran fournira à l’armée soudanaise des drones, intitulé : Les drones iraniens, les derniers outils de guerre par procuration dans la guerre civile soudanaise. La livraison de drones à l’armée soudanaise pourrait lui conférer un avantage significatif dans le conflit, ce qui pourrait affecter l’équilibre des forces et susciter des inquiétudes concernant les droits de l’homme. »
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- Scénario 2 : Dans le contexte du refus absolu d’Al-Burhan de rencontrer « Hemetti » sur les instructions du mouvement islamique dominant le Conseil de Souveraineté et les Forces Armées, la situation militaire et politique restera inchangée, ce qui suscitera la colère de nombreux gouvernements, organisations régionales et internationales, surtout que la détérioration de la situation humanitaire et l’aggravation des conditions continuent à empirer. Les États-Unis et l’Union européenne pourraient intervenir pour le contraindre à accepter le dialogue avec son ennemi juré, « Hemetti« , pour éviter une catastrophe qui pourrait mettre fin au reste du Soudan.
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– Scénario 3 : De nombreux médias soudanais et étrangers ont rapporté un état de colère ouvertement exprimé par des officiers au sein des forces armées en raison de l’attaque unilatérale du général Yasser Al-Atta contre le Tchad et le Soudan du Sud, un geste effronté jamais vu au sein des forces armées depuis l’époque du président déchu, qui avait vilipendé l’Amérique comme étant sous son contrôle. Yasser a décrit les Émirats arabes unis comme un « État mafieux », une déclaration qui n’a pas plu à de nombreux officiers qui ont souligné que les Émirats arabes unis hébergent environ 150 000 ressortissants soudanais. Ce qui est étrange, c’est que la nouvelle de la colère des officiers envers Yasser a été rendue publique malgré son caractère secret.
– Scénario 4 : De nombreux commentateurs politiques soudanais ont commenté le repli d’Al-Burhan de la direction en août et son recours à Port-Soudan, refusant de revenir à Khartoum. Ce repli a causé un revers et un coup significatif pour les forces armées, basculant l’équilibre en faveur des Forces de soutien rapide. Une fois que le dirigeant abandonne le contrôle des batailles et de la supervision, tous les casernes s’effondrent les unes après les autres, suivies par la chute des villes. Al-Burhan n’est plus acceptable pour les officiers militaires, et sa présence parmi eux est devenue une disgrâce qu’il faut éliminer. Ce scénario est très susceptible de se produire, avec le général Yasser étant un candidat fort pour renverser Al-Burhan avec le soutien de la majorité des officiers.
– Scénario 5 : Il y a une forte possibilité qu’Al-Burhan soit renversé sous la pression des membres du mouvement islamique, tout comme ils ont renversé leur chef, Hassan al-Tourabi, en 1999. Al-Tourabi avait tenté de prendre le pouvoir aux dépens de Bashir, qu’ils avaient installé comme président du pays. Après le renversement d’Al-Burhan, il sera annoncé qu’il a volontairement démissionné du pouvoir, à l’instar de son prédécesseur Ibn Auf en avril 2019.
– Scénario 6 : Avec l’entrée de l’Iran dans la guerre du Soudan en tant que participant actif aux côtés des forces armées, les mouvements de nombreux pays ayant des intérêts au Soudan seront activés. Ensuite, le pays pourrait être témoin d’une véritable guerre entre les forces iraniennes, qui seront certainement présentes dans les bases militaires pour superviser les missiles et les drones iraniens, et Israël. Tout comme l’Iran supervise la guerre du Hezbollah contre les soldats israéliens à la frontière libano-israélienne.
– Scénario 7 (Le Dernier) : Revenant au titre de l’article, « Le Dernier Recours : Quand Toutes les Options Sont Épuisées… Se Précipiter vers l’Iran. » Cette précipitation d’Al-Burhan était injustifiée et changera l’histoire du Soudan pour le pire. Chaque fois que l’Iran entre dans un pays, il subit une destruction écrasante. L’histoire sombre de l’Iran pendant l’époque du président déchu est loin d’être oubliée.
