Une fille tombant d’un pont ouvre le dossier du suicide en Irak
Une jeune femme est tombée d’un pont piétonnier dans la ville de Souleimaniye, dans la région du Kurdistan en Irak, devant son université, jeudi matin, entraînant sa mort immédiate.
Ce qui s’est passé est présumé être un nouveau cas de suicide, qui pourrait s’ajouter aux cas croissants de suicide dans le pays, estimés à plusieurs centaines chaque année.
Saman Nader, le chef du service des urgences de Souleimaniye, a déclaré que l’incident s’était produit à 06h12, où une jeune fille âgée de 18 à 20 ans est tombée du pont devant l’université de Souleimaniye.
Il a ajouté qu’à l’arrivée des équipes d’ambulances sur les lieux, la jeune femme était déjà décédée, et on ignore si l’incident était un suicide ou non.
Selon des sources de sécurité, des enquêtes sont en cours pour déterminer les circonstances de ce qui s’est passé, tandis que les médias locaux ont révélé que la jeune fille n’était pas identifiée car elle n’avait pas de papiers d’identification au moment de l’incident.
Facteurs complexes
La chercheuse sociale irakienne Nawal Al-Ibrahim déclare:
Il ne faut pas anticiper les résultats de l’enquête sur cet incident malheureux, mais il est probable, comme l’indiquent les informations circulant, qu’il s’agisse davantage d’un cas de suicide, d’autant plus que ces ponts pour piétons sont sûrs et équipés de hautes clôtures sur leurs côtés pour empêcher les piétons de tomber ou de glisser.
Il est également possible qu’elle soit tombée en raison de l’épuisement ou d’un problème d’équilibre, par exemple. En général, les groupes de jeunes en Irak ont connu une augmentation des cas de suicide, qui peut être attribuée à un ensemble complexe de facteurs, notamment le chômage, la pauvreté, l’anxiété, la dépression et un manque de perspectives. Ces facteurs sont liés à des contextes économiques, sociaux, psychologiques, émotionnels et environnementaux complexes et imbriqués.
Cela est exacerbé par les pressions de la vie contemporaine, ses défis et ses tentations, qui pèsent lourdement sur certains jeunes, qui sont par nature sensibles, rêveurs et impulsifs, les poussant dans un moment de désespoir à mettre fin à leur propre vie, malheureusement.
Chiffres choquants
Le monde célèbre la Journée internationale de prévention du suicide chaque année le 10 septembre, une journée qui appelle à la préservation de la vie des jeunes et d’autres.
La première Journée internationale de prévention du suicide a été lancée dans la capitale suédoise Stockholm le 10 septembre 2003, en tant qu’initiative de l’Association internationale pour la prévention du suicide et de l’Organisation mondiale de la santé, où cette journée a été désignée comme un moyen de concentrer l’attention sur le problème dans le monde entier et de réaffirmer le message contre l’idée du suicide.
Selon les dernières statistiques des Nations Unies, publiées cette année en conjonction avec la Journée internationale de prévention du suicide, plus de 700 000 personnes dans le monde meurent par suicide chaque année, et le nombre de tentatives de suicide atteint plusieurs millions. Ainsi, le suicide est la quatrième cause de décès chez les jeunes âgés de 15 à 29 ans.
Les cas de suicide ne se produisent pas uniformément dans les pays du monde, 77 % des cas se produisent dans les pays en développement, y compris la région de la Méditerranée orientale, où le nombre de suicides en 2019 a atteint plus de 41 000 personnes.
Selon les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé en 2019, l’Irak a enregistré 1 128 cas de suicide.
