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Tunisie : Les Frères Musulmans sont en chute libre


Les frères tunisiens sont dans un état de terreur, après la condamnation de l’ancien président tunisien Moncef Marzouki à quatre ans de prison, accusé d’avoir fomenté le chaos à l’intérieur du pays et d’avoir appelé des agents étrangers à intervenir dans les affaires tunisiennes.

Moncef Marzouki a été impliqué dans les charges retenues contre lui, à la suite de la procédure exceptionnelle annoncée par le Président tunisien Kaïs Saïed le 25 Juillet dernier.

Selon des sources tunisiennes bien informées, la peine de prison de Marzouki n’est que le début d’une longue série de procédures judiciaires pour poursuivre les principaux éléments de l’organisation des Frères musulmans, accusés d’incitation aux institutions nationales, de corruption de la vie politique, ainsi que d’obtention de financements étrangers et de confiscation des deniers publics.

Selon les mêmes sources : « des dizaines d’éléments de l’organisation des Frères sont impliqués dans la corruption financière et politique, ainsi que dans le terrorisme et le dossier d’assassinats politiques qui constituent l’appareil clandestin d’Ennahdha ».

Procès

De son côté, le juriste tunisien Hazem El Kassouri considère que la période à venir verra des procès et des procès pour tous ceux impliqués dans des affaires de corruption, en particulier Ennahdha, soulignant l’importance de la condamnation de Marzouki comme un moyen de dissuasion pour les éléments de l’organisation terroriste qui tentent de semer le chaos au profit de son ordre du jour.

Il a expliqué que l’accélération des réformes administratives et juridiques était au cœur de la préparation de la prochaine phase de l’application de la loi sur les irrégularités dans les élections de 2019 et que les personnes impliquées étaient exclues des partis et des personnes dont les comptes étaient établis; l’objectif est d’ouvrir une nouvelle étape sur la voie d’une véritable démocratie et de préparer activement de nouvelles élections qui respectent la loi et le principe de transparence.

La condamnation de Moncef Marzouki a fait passer le message sans équivoque que la justice tunisienne est soumise à la loi, c’est-à-dire l’illustration d’une voie dans laquelle certains ont échappé à la justice sous le prétexte d’immunités et de calculs politiques étroits. Aujourd’hui, la justice tunisienne est confrontée à des défis, d’autant plus que le pays sort d’une situation sanitaire désastreuse en raison de Corona.

Il a indiqué que la justice tunisienne était en train d’ouvrir une enquête judiciaire approfondie sur le chef du mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi, les dirigeants Ali Larayedh et Munir El Kseki, ainsi que sur tous ceux qui avaient été identifiés par les recherches, au sujet des circonstances dans lesquelles 12 000 tonnes d’explosifs avaient été larguées du Groupe chimique (Gabès 2013-2019).

Accusations contre les dirigeants d’Ennahdha

Le mouvement Ennahdha en Tunisie doit faire face à plusieurs accusations; plus particulièrement, les fonds étrangers, le soutien à certaines entités extrémistes, ainsi que l’exploitation de l’institution judiciaire et l’implication dans la liquidation des opposants, les preuves d’accusation du mouvement indiquent qu’il a joué un rôle clé dans l’affaire du meurtre de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, selon des observateurs.

Le 6 Octobre dernier, le Tribunal des comptes de Tunisie a rendu 350 arrêts interlocutoires dans des affaires électorales concernant des irrégularités financières commises par les listes lors des élections législatives de 2019, dont le plus important est Ennahdha.

Selon l’analyste politique tunisien, Belhassen Yahyaoui, Ennahdha a servi l’ordre du jour de l’organisation mondiale des Frères musulmans plutôt qu’un programme national. Sa littérature est totalement absente du concept d’État et des valeurs nationales.

Le chercheur tunisien affirme que le principal crime d’Ennahdha est son comportement à l’égard de la Libye, le pays arabe voisin, qui a été blessé par la capacité d’Ennahdha à occuper les postes de responsabilité de l’État tunisien et à occuper la première place dans la prise de décision, ce qui a permis à Ennahdha d’accorder beaucoup de facilités aux parties qui voulaient perturber la géographie libyenne.

Le mouvement Ennahdha a grandement facilité l’action de la Turquie en Libye et, au cours de son règne, a facilité le passage des extrémistes et des terroristes vers la Libye par le territoire tunisien, ainsi que le passage des armes du bassin méditerranéen vers la Libye.

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