Soutien de l’ONU pour régulariser leur situation : comment le gouvernement irakien va-t-il gérer le retour des personnes venant du camp d’Al-Hol ?

Bien que sept ans se soient écoulés depuis que l’Irak a annoncé sa victoire sur l’organisation Daech et la reprise des villes qu’elle contrôlait, de nombreux problèmes subsistent. Malgré le lancement d’un programme de développement des Nations Unies, en collaboration avec plusieurs agences partenaires, pour réhabiliter neuf mille personnes revenues du camp syrien d’Al-Hol, qui abrite les familles de Daech, le dossier nécessite encore beaucoup d’efforts, selon l’agence Shafaq News.

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Le Programme des Nations Unies pour le développement en Irak, l’Agence américaine pour le développement international, l’Agence suédoise pour le développement international et l’Union européenne, en collaboration avec le gouvernement irakien, ont annoncé le lancement du projet « La route vers la maison : la réconciliation communautaire et la réintégration des Irakiens revenant du camp d’Al-Hol en Syrie. »

De son côté, Arshad Al-Salihi, président de la commission des droits de l’homme au parlement irakien, a déclaré à Shafaq News : « Les programmes de l’ONU sont très importants pour réhabiliter et réintégrer les innocents des familles de Daech. En même temps, il faut accorder de l’attention aux victimes du terrorisme tout en réintégrant les familles du camp d’Al-Hol, afin de maintenir la stabilité et la paix communautaire, après une vérification sécuritaire approfondie de chacun d’entre eux et en veillant à les renvoyer dans leurs régions libérées. »

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Il a précisé que « le processus de retour des familles du camp d’Al-Hol passe par plusieurs étapes de vérification sécuritaire afin de garantir que les criminels ne s’échappent pas sans être jugés, et le gouvernement, à travers toutes ses institutions, travaille selon une méthodologie claire et étudiée à ce sujet. »

Il a ajouté que « nombre de ceux qui sont revenus du camp d’Al-Hol refusent de retourner dans leurs régions d’origine par peur des représailles et des vengeances tribales, étant donné qu’ils appartiennent aux familles de Daech. Les programmes onusiens joueront un rôle important pour surmonter bon nombre de ces problèmes sociaux. »

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Abdallah Ali, chercheur en sciences sociales et spécialiste de la réhabilitation civile, a expliqué au même média que « le programme de réintégration des rapatriés et le renforcement de la stabilité sociale sont des étapes importantes pour aider le gouvernement irakien à réhabiliter les familles des membres de Daech. Le programme annoncé aidera à réintégrer plus de 9 000 personnes dans les provinces libérées de Ninive, Kirkouk, Salah ad-Din et Diyala. »

Il a également noté que « l’Irak a, au cours des deux dernières années, élaboré un plan pour réhabiliter les Irakiens présents dans le camp d’Al-Hol en Syrie, en soutenant leur capacité à se réintégrer socialement. Il a réussi à réintégrer environ 1 230 familles dans leurs régions d’origine après qu’elles ont suivi des programmes de préparation. »

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Il a souligné que « l’objectif est de prévenir que ces rapatriés ne deviennent de nouveaux terroristes, en particulier en empêchant Daech de faire sortir clandestinement des femmes et des adolescents du camp d’Al-Hol pour qu’ils rejoignent l’organisation dans des opérations terroristes. »

Il a également averti que « la gestion psychologique et idéologique des éléments féminins de Daech est extrêmement dangereuse. Les femmes du camp d’Al-Hol ont commis de nombreux crimes au cours des deux dernières années, notamment des meurtres et des assassinats de femmes qui souhaitaient abandonner l’idéologie extrémiste ou qui avaient tenté de quitter le camp par le biais des programmes de réhabilitation. »

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Il convient de noter que le gouvernement irakien a récupéré 1 400 familles du camp d’Al-Hol, réparties en six groupes jusqu’à la fin de l’année 2023. Cependant, le problème reste que la majorité des pays et gouvernements refusent de reprendre leurs ressortissants, malgré des cas humanitaires.