Al-Qourachi tué en Syrie, l’organisation djihadiste Daech reperd la tête

L’assassinat du chef terroriste de l’EI, Abou Ibrahim al‑Hachimi al‑Qourachi, dans le cadre d’une opération de sécurité américaine dans le Nord de la Syrie, soulève des interrogations et des spéculations sur le futur « successeur ».

Amrou Farouk, expert des affaires des groupes extrémistes, a affirmé qu’il est probable qu’il prendra la relève de l’EI après l’assassinat d’al‑Qourachi, el-Hadj Juma Awad Al-Badri, président du Conseil consultatif général et frère d’Abou Bakr al-Baghdadi, ancien leader du groupe

Farouk a suggéré cela à la lumière de la détention de Sami Jassim al-Jabouri en Octobre dernier, sur la base des détails de la structure interne de l’organisation Dashi, qui se distinguait avant l’assassinat, dans une étude, de l’expert irakien de la lutte contre le terrorisme Hicham al-Hachemi.

De leur côté, le réseau américain NBC News a cité des experts qui estiment que, bien que le successeur d’al‑Qourachi n’ait pas encore été dévoilé, il est fort probable qu’il soit un autre Irakien hyperactif de fanatisme et de terrorisme.

James Franklin Jeffrey, ancien ambassadeur américain en Iraq, a déclaré à NBC News : « Nous ne savons pas encore qui va le remplacer, mais vous pouvez être sûr que l’EI en a déjà identifié un ».
Jeffrey a ajouté : « Le chef de l’EI a récemment une espérance de vie de trois ans environ, et sont donc prêt pour cette possibilité ».

Daniel Milton, Directeur du Centre antiterroriste de West Point, a souscrit à cette opinion : « Je ne connais pas quelqu’un en particulier, mais l’EI a subi un certain nombre de frappes qui ont visé les dirigeants, alors ils sont prêts à prendre le poste vacant ».

Seth Jones, spécialiste de la lutte contre le terrorisme au Centre d’études stratégiques et internationales, a estimé qu’il n’y avait peut-être pas de déclaration publique de succession : « De nombreux dirigeants ont été tués ces dernières années. Pour cette raison, ils sont prudents ».

Le poste de chef de l’EI est devenu vacant après un raid dans la cachette d’al-Qourachi, où il a fait exploser une bombe suicide qui s’est soldée par sa mort et celle de nombreux civils, dont des enfants, plutôt que de l’arrêter vivant, selon le Président Joe Biden.

Biden qualifie ce qu’al-Qourachi a fait d’ « acte lâche et désespéré ». Mais son prédécesseur, Abou Bakr al-Baghdadi, fit de même lorsqu’il déclencha une bombe suicide, qui entraina sa mort et celle de trois de ses enfants en 2019, lorsqu’il fut poursuivi par les forces américaines.

L’ancien président Donald Trump a déclaré la victoire sur l’EI en 2018, un an avant la mort d’al-Baghdadi.
Selon le réseau américain, il est probable que l’EI nomme un successeur d’al-Qourachi sur la base de consultations du Conseil de la Choura (Comité de Haut Commandement), comme cela avait été le cas auparavant.

Si tel était le cas, le successeur d’al-Qourachi pourrait être nommé dans les prochains jours ou les prochaines semaines et obtenir un pseudonyme pour dissimuler son identité.

Les membres de l’organisation et de ses filiales dans le monde entier seraient tenus de lui prêter allégeance, mais il pourrait ne pas se manifester publiquement pendant des mois ou des années, voire plus.