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Soulèvement iranien : Affrontements, condamnation internationale et isolation de Khamenei des séminaires  


Aujourd’hui, vendredi 30 Septembre, le soulèvement populaire qui se poursuit en Iran depuis deux semaines s’est poursuivi. L’anxiété et la peur de vastes manifestations populaires se diffusent dans tout l’Iran dans tous les domaines de la vie, y compris dans les compétitions sportives.

Dans ce contexte, le Conseil de la province de Kerman, dans le Sud-Est de l’Iran, a décidé que le match Gol Jowhar et Estiqlal de la Ligue iranienne se déroulerait sans audience.

Sur le terrain, vendredi, des activistes locaux à Zahedan ont annoncé qu’après la prière du vendredi, un rassemblement de protestation avait été organisé, faisant de nombreux blessés et tués. De grandes manifestations ont également eu lieu cet après-midi à Ahvaz.

Les manifestants d’Ardabil sont descendus dans la rue en scandant « Mort au dictateur » et « La Femme, La Vie, La Liberté ».

D’après les photos publiées par Zahedan, la ville a été inondée de fumée. Des vidéos, tournées par Iran International, d’hélicoptères survolant les manifestants et des coups de feu ont circulé.

Les forces de sécurité auraient ouvert le feu sans relâche et tenté de réprimer par la violence les manifestants dans cette ville. Selon des vidéos reçues par « Iran International », des agents de sécurité en civil ont tenté d’arrêter des manifestants à Zahedan.

Un certain nombre de citoyens de Zahedan ont organisé une manifestation de protestation, ainsi que l’agression d’une jeune fille de 15 ans par le chef de la police de Chahabar.

Des rapports et des vidéos provenant de Zahedan, des forces de sécurité, montrent aussi qu’ils tirent sur les manifestants.

Dans l’intervalle, plusieurs citoyens ont été blessés et tués à Zahedan après avoir été abattus par des agents de sécurité alors qu’ils tentaient de réprimer ces manifestations, et des informations font état de blessés.

Dans la ville de Saqqez, au Kurdistan, dans l’Ouest de l’Iran, des manifestations et des acclamations ont eu lieu : La Femme, La Vie Et La Liberté.

Les habitants d’Abadan, du Sud-Ouest de l’Iran – la plus grande raffinerie de pétrole de l’Iran – se sont également rassemblés contre le régime, ainsi que les manifestants à Karaj, dans le Nord de l’Iran, à Rasht, dans le Nord de l’Iran, où ils ont descendu dans la rue, et ont crié « Mort au dictateur » (Khamenei)

Une vidéo, reçue par Iran International, des manifestants d’Ardabil, a montré le vendredi, scandant : «Oh, déshonorant, déshonorant » des forces de sécurité iraniennes.

Les réseaux sociaux ont aussi diffusé des vidéos de nombreuses Iraniennes à Arak, en Iran, marchant sans voile dans les rues de la ville le vendredi, défiant ouvertement le régime de leur pays.

Selon des témoins oculaires, l’agence de presse officielle iranienne a signalé que 19 personnes avaient été tuées lors des manifestations de Zahedan vendredi. Le chef de la police du Baloutchistan a déclaré que le nombre de manifestants à Zahedan était « trop important et trop important ». Il a ajouté : « Trois postes de police ont été attaqués par les manifestants ».

De son côté, le représentant du Guide iranien et orateur du vendredi de la ville de Nushahr a signalé la perte de 450 milliards de Toman dans les manifestations. Il déclare: « Ce régime ne va pas tomber par un coup d’État car la République islamique a des racines dans le sang des martyrs et les références traditionnelles ». Il a ajouté : « Il faut mettre fin à la dépendance des médias sociaux du pays aux réseaux étrangers ».

Les étudiants de l’Université Allameh Tabataba’i de Téhéran ont publié une déclaration dans laquelle ils annonçaient qu’ils allaient assister aux cours et se rassembler sur le campus le samedi prochain en signe de solidarité avec les manifestations populaires en cours.

Par ailleurs, un certain nombre d’étudiants et d’enseignants de Hawzas Qom, de Mechhed et de Téhéran ont publié une déclaration selon laquelle en supposant l’acceptation de l’État de Ali Khamenei, il serait déconnecté de cet État pour « les nombreux crimes qu’il a commis durant son règne, sa surabondance, son alibi et son autocratie ».

La déclaration soulignait que les décisions de Khamenei et des responsables qu’il avait nommés, y compris le président de la magistrature et les juges, étaient entachées d’illégalité et que leur « invocation était fondée sur le taghout ».

Les signataires de la déclaration ont déclaré qu’ils avaient reçu une lettre de menaces pour ne pas diffuser de réaction critique de la part du bureau du Guide à Qom, dirigé par son fils, Mojtaba Khamenei.

Les religieux des Hawzas de Qom, Mechhed et Téhéran ont demandé au régime de « mettre fin au plus vite aux violences contre les manifestants », de « s’abstenir de tuer des citoyens », de « libérer les détenus » et « d’ouvrir la voie à un référendum sous la supervision de organisations internationales ».

Sur le plan politique, 53 États membres du Conseil des droits de l’homme des Nations unies ont condamné dans une déclaration conjointe l’usage de la violence contre les femmes en Iran, déploré la mort de Mahsa Amini et demandé aux autorités iraniennes de s’abstenir de l’usage de la force contre les manifestants pacifiques.

Le secrétaire d’Etat américain a déclaré qu’il recherche des moyens de soutenir les manifestants en Iran, ainsi que des procédures contre les auteurs de la répression de ces manifestations pacifiques.

En retour, le ministère iranien du Renseignement a déclaré: « Nous surveillons les ambassades étrangères à Téhéran dont les clients ont participé ou pénétré dans les zones de troubles ». « Les diplomates qui y sont affectés, y compris les ambassades d’Allemagne, de France, de Grande-Bretagne et de Suède, ont été avertis ».

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