Golfe Persique

Qatar: Les violations des salaires des ouvriers migrants prouvent que les réformes du gouvernement ont échoué, selon HRW


Selon ce qu’un rapport indique, entre janvier 2019 et mai 2020, Human Rights Watch (HRW) a mené des entretiens avec 93 ouvriers migrants, travaillant dans plus de 60 entreprises ou chez des employeurs. Les preuves collectées auprès des travailleurs révèlent que les réformes du travail au Qatar à propos du paiement des salaires aux travailleurs migrants se sont largement échouées.

Les violations de salaire sont encore présentes et les employeurs du Qatar violent fréquemment le droit des travailleurs dans les salaires». Alors les laborieux souffrent des conditions de travail abusives et craignent des vengeances en parlant devant le publique.

  • 59 travailleurs sur 93 (63%) ont déclaré que leur salaire avait été retardé, retenu ou non payé.
  • 55 travailleurs sur 93 (59%) n’avaient pas pris leurs salaires pour les heures supplémentaires, bien qu’ils travaillent plus de dix heures par jour.
  • 13 travailleurs sur 93 (14%) ont déclaré que leur employeur avait remplacé leur contrat initial par un autre en faveur de l’employeur.

Maham Javaid Finberg, un membre à Human Rights Watch a dit: Sans les ouvriers migrants, la vie quotidienne au Qatar serait complètement interrompue…Pourtant, vous allez avoir du mal à trouver des travailleurs migrants qui n’ont pas subi quelques violations salariaux.

HRW a découvert deux facteurs principaux qui facilitent les violations contre les ouvriers migrants: l’existence continue du système de kafala donne aux employeurs un pouvoir et un contrôle sans limite sur les ouvriers migrants, et les pratiques de recrutement dans les pays d’origine et au Qatar signifient que les ouvriers ont des dettes qu’ils ne peuvent pas rembourser quand leur salaire est inférieur à celui donné. Ces deux facteurs conduisent les ouvriers à se retrouver piégés dans des conditions de violation.

Les relations commerciales complexes et les retards de paiement entre les sous-traitants et les fournisseurs de main-d’œuvre, les entrepreneurs et sous-traitants, et les clients (souvent des organismes gouvernementaux) et les entrepreneurs signifient que les paiements aux ouvriers migrants dans des sites des projets sont souvent retardés en raison des obstacles qui augmentent la chaîne de valeur.

Le rapport met en évidence que lorsque le gouvernement du Qatar a introduit des réformes divisées ces dernières années, les défauts du système de protection des salaires (SPS) signifient que le système actuel et en réalité, ne fait pas plus pour protéger les salaires et, au mieux, peut être mieux décrit comme un système de suivi des salaires avec des lacunes importantes dans sa capacité de contrôle.

Le rapport a également indiqué que les travailleurs n’avaient pas confiance dans les comités de règlement des conflits du travail, qui ont été créés pour réduire le temps nécessaire afin de résoudre les conflits du travail. De plus, 14 des travailleurs sur 15 qui ont montré leur cas devant les comités n’ont pas encore pris leur salaire, malgré que le gouvernement ait créé une caisse d’assurance et de soutien des ouvriers pour protéger les salaires.

En outre, HRW a contacté un total de 11 entreprises de fourniture de main-d’œuvre et de construction pour demander leur avis concernant les politiques de paiement des ouvriers migrants. Au moment de la rédaction de ce rapport, ils n’avaient pas reçu une réponse. HRW a reçu des réponses de la FIFA, du Qatar Supreme Committee for Delivery & Legacy et Government Communications Office.

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