Santé

Peut-on pratiquer une activité physique après une crise cardiaque ?


Après une crise cardiaque, beaucoup de patients se demandent s’il est sécuritaire – voire bénéfique – de reprendre une activité physique. Cette interrogation est légitime : le cœur a été fragilisé, le corps affaibli, et la peur de rechuter plane. Pourtant, les études cliniques confirment qu’un exercice physique adapté peut jouer un rôle central dans la réhabilitation cardiaque, à condition d’être encadré médicalement. Alors, dans quelles conditions peut-on reprendre le sport après un infarctus ? Quelles activités privilégier ? Quels sont les risques et les bénéfices ? Explorons cela en détail.

L’importance de l’activité physique post-infarctus

Contrairement à une idée reçue, le repos absolu n’est pas la solution idéale après un infarctus. L’inactivité prolongée peut aggraver les facteurs de risque cardiovasculaire tels que l’hypertension, le diabète de type 2, l’obésité et le stress. De nombreuses recherches montrent que l’activité physique modérée et progressive aide à :

  • Renforcer le muscle cardiaque
  • Améliorer la circulation sanguine
  • Réduire le taux de cholestérol et la tension artérielle
  • Prévenir les récidives
  • Favoriser le bien-être mental et émotionnel

L’exercice est donc une pierre angulaire du processus de réadaptation cardiaque.

Quand peut-on reprendre le sport après une crise cardiaque ?

La reprise du sport ne peut se faire sans l’accord du cardiologue. En général, la réadaptation débute dans les semaines suivant la sortie de l’hôpital, dans un cadre médicalisé, souvent en centre de réadaptation cardiovasculaire. Le programme est personnalisé, tenant compte :

  • De la gravité de l’infarctus
  • De l’état général du patient
  • De la présence de facteurs de risque associés
  • Des antécédents médicaux

L’objectif est de réintroduire progressivement l’effort, en assurant une surveillance régulière de la fonction cardiaque.

Quels types d’exercices sont recommandés ?

L’activité physique post-infarctus n’a rien à voir avec une pratique sportive intensive. On parle ici d’exercices d’endurance douce, comme :

  • La marche rapide
  • Le vélo stationnaire
  • La natation modérée
  • Le yoga ou le stretching doux
  • Des exercices de respiration et de relaxation

La durée et l’intensité sont adaptées à chaque patient. En moyenne, on commence par 20 à 30 minutes d’exercice modéré, 3 à 5 fois par semaine.

Quels sports sont à éviter ?

Certains sports peuvent être contre-indiqués, notamment :

  • Les sports avec efforts brusques et intenses (football, squash, musculation lourde)
  • Les sports à haute intensité sans surveillance (course rapide, sports de combat)
  • Toute activité en condition extrême (grandes chaleurs, haute altitude)

Le bon sens et les conseils du médecin sont essentiels.

Les bénéfices psychologiques de l’activité physique

Outre les bienfaits physiologiques, l’exercice aide à lutter contre l’anxiété, la dépression et le sentiment d’impuissance post-crise cardiaque. Bouger redonne confiance, restaure l’image de soi et améliore la qualité de vie. De nombreux patients témoignent d’un regain de vitalité, d’une meilleure humeur et d’un sommeil de meilleure qualité.

La pratique d’une activité physique douce, régulière et encadrée est non seulement possible, mais fortement recommandée après une crise cardiaque. Elle fait partie intégrante du traitement et de la prévention des récidives. Avec l’accompagnement d’un professionnel de santé et une écoute attentive de son corps, le sport devient un allié précieux pour reconstruire sa santé et sa vie après un infarctus.

 

 

 

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