Santé

Comment reconnaître les signes d’une crise cardiaque ?


Passer des heures à table à manger généreusement, le tout arrosé d’alcool et dans un climat parfois stressant en raison des nombreuses préparations et des discussions tendues : que cette scène vous rende heureux ou triste, sachez qu’elle identifie plusieurs facteurs de risque d’avoir une crise cardiaque. Une étude publiée par l’American Heart Association le 12 décembre indique que le nombre de victimes de crise cardiaque est plus élevé pendant les vacances de Noël et du Nouvel An.

L’infarctus du myocarde survient lorsqu’un caillot sanguin obstrue l’artère coronaire et prive donc le cœur d’oxygène. Cette obstruction entraîne la destruction d’une partie du muscle cardiaque. En France, chaque année, 80 000 personnes souffrent d’une crise cardiaque et 12 000 en meurent, selon l’Inserm. Cela représente une trentaine de personnes par jour. Pour éviter les morts, chaque minute compte. Nous vous aidons donc à reconnaître les signes d’une crise cardiaque.

Douleur thoracique, nausées, essoufflement

La douleur thoracique, au repos ou à l’effort, est le symptôme principal de l’infarctus du myocarde. Cette étanchéité est intense et peut s’étendre aux bras et au dos. « Il faut s’inquiéter lorsque les douleurs thoraciques surviennent soudainement, mais aussi lorsqu’elles ont été précédées de douleurs thoraciques plus courtes », explique Jean-Jacques Monsuez, cardiologue.

Lorsque la douleur est brutale, elle peut s’accompagner de vomissements, de nausées, de douleurs abdominales, d’essoufflement, voire de palpitations. « Chez certaines personnes, il y a des accidents rythmiques soudains avec des douleurs thoraciques extrêmement intenses, un malaise, une perte de conscience et cela peut aller jusqu’à la mort subite. » La douleur ne doit donc pas être négligée, surtout en ce qui concerne les femmes, insiste le cardiologue.

Les femmes et les jeunes également concernés

Parce qu’il y a des différences entre les deux sexes. Selon Jean-Jacques Monsuez, on s’inquiète moins des femmes parce qu’on considère souvent qu’elles sont moins touchées. « Si un homme ressent une douleur soudaine à la poitrine la nuit, sa femme pensera immédiatement qu’il a une crise cardiaque. Bien que l’inverse ne soit pas toujours vrai, malgré toutes les campagnes de sensibilisation qui ont été menées», déplore le cardiologue. Cependant, les femmes ménopausées sont presque aussi susceptibles de souffrir d’une crise cardiaque que leurs homologues masculins. Sur les 40 597 personnes décédées d’une crise cardiaque en 2005, 40 % étaient des femmes. Un nombre important, donc.

Veillez également à ne pas minimiser la douleur thoracique chez une personne qui ne l’a jamais ressentie auparavant et qui n’est pas censée être menacée. « Les jeunes peuvent aussi être victimes d’une crise cardiaque, surtout s’ils fument ou s’il y a des cas dans leur famille », se souvient le médecin. Le milieu familial, comme l’âge, est un facteur de risque. »

Tabac, inactivité physique, hypertension et diabète impliqués

Le tabac, mais aussi l’hypertension artérielle, le diabète, l’inactivité physique, le surpoids, la nourriture trop riche ou le cholestérol sont des facteurs de risque. Les personnes qui combinent ces caractéristiques doivent donc être particulièrement vigilantes.

Une personne sur six qui a fait une crise cardiaque meurt. Des gens qui souvent n’avaient pas le temps d’aller à l’hôpital. « Malheureusement, certains souffrent de douleurs thoraciques et d’arythmies extrêmement intenses qui peuvent entraîner une mort subite avant même d’arriver à l’hôpital. C’est tout le problème actuel de la mortalité liée aux accidents cardiovasculaires soudains.»

Donc si vous remarquez ces symptômes chez un être cher ou en vous-même, appelez le 15 immédiatement. Le Samu vous posera quelques questions et en cas de suspicion de crise cardiaque, un électrocardiogramme sera réalisé à l’hôpital. Plus cet appel est précoce, plus le risque de décès est faible. Parce que « avec l’efficacité des soins actuels, les personnes qui arrivent à l’hôpital survivent », se souvient le cardiologue.

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