Nouvelle menace pour la navigation mondiale : des hommes armés prennent le contrôle d’un navire de marchandises au large de la Somalie
L’Autorité britannique de la sécurité maritime (UKMTO) et la société Ambrey, spécialisée dans la sécurité maritime, ont reçu un rapport hier, mardi, signalant que des hommes armés ont pris le contrôle d’un navire de marchandises à environ 600 milles marins à l’est de la capitale somalienne, Mogadiscio. Le navire capturé arborait le pavillon du Bangladesh et naviguait de Mozambique vers les Émirats arabes unis.
Dans un communiqué, l’UKMTO a déclaré : « Des personnes non autorisées sont actuellement aux commandes du navire », ajoutant que les individus ont abordé le navire à bord de deux embarcations, l’une petite et l’autre grande.
« Il a été rapporté que l’équipage s’est réfugié dans la citadelle sécurisée du navire, mais cela semble improbable selon notre évaluation. Il y a des informations contradictoires sur la localisation de l’équipage », ont-ils ajouté, tandis que des observateurs soulignent que cette attaque pourrait raviver les craintes d’une résurgence de la piraterie somalienne dans l’océan Indien.
Les activités de piraterie ont de nouveau émergé au large des côtes africaines en même temps que l’escalade des attaques terroristes menées par les milices houthis contre les navires marchands au large des côtes yéménites. Bien que les auteurs de la prise de contrôle du navire n’aient pas été identifiés, de nombreux rapports indiquent qu’ils sont originaires de Somalie.
Les pirates somaliens ont semé le chaos dans des voies maritimes mondiales importantes entre environ 2008 et 2018. Cependant, les actes de piraterie au large des côtes somaliennes ont diminué ces dernières années, après avoir atteint leur apogée en 2011, lorsque les pirates somaliens ont mené 212 attaques.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté sept résolutions ciblant la piraterie somalienne entre décembre 2010 et mars 2022, permettant aux forces maritimes et aériennes étrangères de patrouiller dans les eaux somaliennes, autorisant l’opération européenne Atalante, dirigée par les États-Unis, à utiliser la force et tous les moyens nécessaires pour réprimer la piraterie et les actes de vol armé.
