Nouveaux documents dévoilant ce qui est caché dans les ambassades turques
De nouveaux documents révèlent une addiction à l’espionnage dans les ambassades turques à l’étranger, visant les opposants du régime, pour tenter de faire taire leurs voix.
Document publié par le site d’enquête suédois Nordik Monitor et contenant une déclaration du Ministère turc des affaires étrangères.
Selon la déclaration classée »confidentielle », l’ambassade de Turquie au Kosovo a recueilli des renseignements sur 78 personnes qui se sont inscrites comme enseignants lorsqu’elles ont demandé divers services au consulat.
Cette pratique a été répétée dans d’autres ambassades et consulats turcs à la demande de la Direction générale de la sécurité (Amniat) de la Turquie, selon Nordik Monitor.
Selon le site suédois, cette poursuite sans précédent était motivée par l’idée que les enseignants expatriés turcs appartenaient au groupe religieux Fethullah Gülen, que les autorités accusent de soutenir la tentative de coup d’État de 2016, ce qu’il dément.
Les données recueillies à l’issue de ces enquêtes ont été utilisées de manière illégale et par la suite pour poursuivre les opposants au régime turc accusés d’avoir participé à des activités terroristes, sans preuve tangible pour étayer l’enquête.
Selon les lieux, l’ambassade de Turquie à Pristina a joué un rôle majeur dans la planification et l’appui logistique des services de renseignement turcs en vue de l’enlèvement de six opposants d’Erdoğan.
