L’organisation de vols entre le Sahara marocain et des capitales internationales provoque la colère de l’Algérie
Un activiste politique algérien accuse des parties internationales, non nommées, de « collusion » avec le Maroc dans la question du Sahara marocain.
L’annonce de la compagnie aérienne irlandaise Ryanair sur l’organisation de vols reliant le Sahara marocain à plusieurs pays européens a eu l’effet d’une onde de choc en Algérie. À travers ses médias officiels, Alger a vivement critiqué l’entreprise espagnole ENAIRE, chargée de la gestion de la navigation aérienne entre le Royaume et le Sahara marocain au départ des îles Canaries. Cette initiative renforce les craintes de l’Algérie, notamment en confirmant la maîtrise par le Maroc de l’espace aérien de son Sahara.
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Des sources médiatiques algériennes proches du régime ont qualifié cette décision de « violation flagrante » de l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), rendu le mois dernier, annulant les accords de pêche et d’agriculture conclus entre l’Union européenne et le Maroc. Cependant, la majorité des pays européens ont rejeté cette position et réaffirmé leur attachement à leur partenariat stratégique avec Rabat.
De nombreuses nations européennes soutiennent la souveraineté du Maroc sur son Sahara et appuient la proposition d’autonomie sous souveraineté marocaine comme unique solution au conflit artificiel autour de cette région. Elles entretiennent également des relations étroites et des partenariats diversifiés avec Rabat.
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Le site Assahifa a rapporté que « l’Algérie a mobilisé certains politiciens européens favorables à ses positions, notamment l’activiste politique français d’origine algérienne Salim Djellab, pour soulever la question de l’autorisation des lignes aériennes internationales reliant le Sahara marocain à divers aéroports mondiaux. » Djellab a annoncé avoir entamé des démarches juridiques contre ENAIRE.
Les médias algériens ont relayé une publication de Djellab sur la plateforme X dans laquelle il accuse certaines parties internationales de « collusion » avec le Maroc dans la question du Sahara marocain.
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Cette semaine, Ryanair, l’une des plus grandes compagnies aériennes low-cost en Europe, a annoncé le lancement de nouvelles lignes reliant les aéroports du Sahara marocain à plusieurs destinations internationales. Cette démarche vise à stimuler le développement économique et social de la région.
Le Maroc exerce sa souveraineté sur l’espace aérien de son Sahara depuis sa récupération de l’Espagne, après que cette dernière a reconnu la souveraineté marocaine sur cette région et soutenu la proposition d’autonomie pour résoudre ce différend artificiel.
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« Le Sahara marocain » : Macron soutient le plan de Rabat
Ces deux dernières années, Madrid a mené des négociations avec Rabat concernant la gestion de l’espace aérien du Sahara marocain. L’annonce de ces vols s’inscrit dans le cadre des accords établis dans la déclaration conjointe adoptée lors des discussions entre le roi Mohammed VI et le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez à Rabat en février dernier.
L’agence de presse Europa Press a souligné que « le gouvernement espagnol a confirmé avoir tenu au moins deux réunions avec le Maroc au sujet de la gestion de l’espace aérien du Sahara au cours des deux dernières années. » Cette déclaration répondait à une question posée par Cristina Valido, députée du parti Coalición Canaria au Parlement espagnol.
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Bourita : La question du Sahara marocain n’est plus discutée à l’Union africaine
La mise en place de vols entre les villes du Sahara marocain et des capitales internationales devrait donner un élan significatif aux efforts de développement de la région. Cela constitue également une preuve tangible que le Maroc se rapproche de plus en plus du règlement définitif de ce dossier. Par ailleurs, le nombre de pays soutenant la souveraineté marocaine sur le Sahara ne cesse d’augmenter, et plusieurs consulats et représentations diplomatiques devraient prochainement ouvrir à Dakhla et Laâyoune.